Le 27 mai dernier, monseigneur Marc Aillet, évêque du diocèse de Bayonne, Lescar et Oloron, annonçait dans un communiqué officiel une nouvelle « visite fraternelle » de Mgr Antoine Hérouard, archevêque de Dijon, pour rencontrer l’évêque mais aussi ses collaborateurs clercs et laïcs ainsi que ceux qui exercent des responsabilités diocésaines. Cette visite se déroule en deux temps, le premier qui a commencé le 3 juin dernier et le second qui devrait avoir lieu début juillet. Mgr Jean-Marc Micas, évêque de Tarbes et Lourdes, a déjà effectué l’hiver dernier une première « visite fraternelle » des deux séminaires diocésains. Lorsque le Vatican reçoit un certain nombre de plaintes, il peut en effet demander une visite « extraordinaire », « fraternelle » ou bien « apostolique » dans un diocèse.
Le lendemain de cette annonce, le 28 mai, les membres du conseil presbytéral, représentants élus du presbyterium et membres nommés en tant que chargés de service, exprimaient « leur communion et leur reconnaissance à leur évêque (…) pour son ministère et sa paternité depuis seize années, notamment sa disponibilité et son attention délicate à chacun ».
Mgr Marc Aillet, consacré en novembre 2008 dans la cathédrale de Bayonne, a régulièrement été au cœur de controverses. Dès 2009, l’évêque avait ouvertement condamné la Gay Pride organisée à Biarritz, puis suscité la polémique en 2012 lors de l’organisation d’un colloque pour la défense de la vie dans cette même ville. Il avait également été le seul évêque à refuser d’ouvrir les archives diocésaines à la Ciase, comme l’avait annoncé Jean-Marc Sauvé à la publication du rapport. L’évêque a en outre souvent affiché son soutien aux communautés traditionnelles, comme lors des ordinations sacerdotales qu’il a conférées en juin 2022 pour la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre.
Ordonné prêtre en 1982 pour la Communauté Saint-Martin, il a longtemps exercé son sacerdoce dans le diocèse de Toulon dont il était devenu vicaire général en 2002. Il est également l’un des rares évêques à s’être opposés publiquement à la déclaration de Fiducia Supplicans. Mgr Aillet suit une ligne jugée trop conservatrice par ses opposants, et identique à celle de Mgr Rey, cette visite « fraternelle » était ainsi prévisible.
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