> DOSSIER n° 1842 : « Newman, Docteur de l’Église »
Dans un livre qui vient de paraître, Didier Rance scrute la pertinence de la spiritualité de John Henry Newman que le pape Léon XIV vient d’élever au rang de Docteur de l’Église et a déclaré « co-patron de la mission éducative de l’Église ».
Approcher Newman revient souvent à naviguer à vue pour aborder un continent aux multiples facettes. Que faut-il choisir ou privilégier dans cette vie riche et dans cette œuvre foisonnante ? Le Newman anglican dont la prédication est déjà souvent très catholique ? La tête pensante du Mouvement d’Oxford qui n’en manque pourtant pas, réunissant des théologiens de talents et souvent très combatifs ? Le voyageur à travers l’Europe et la Méditerranée qui se retrouve dans une sorte de retraite forcée et qui s’exclame : « Je n’ai pas péché contre la lumière » ? Le défenseur acharné de l’impossible « via média » et du célèbre Tract 90 ?

Oriel College, lieu de naissance du Mouvement d’Oxford. ©Christine Matthews, CC BY-SA 2.0
Un nouveau Docteur de l’Église
Les études, les biographies, les essais n’ont pas manqué sur Newman ou sur ses disciples et continuateurs. Il semble, à vrai dire, qu’il faudrait une vie entière pour tout lire et tout assimiler. Sa béatification, longtemps attendue, n’est arrivée qu’en 2010, sous le pontificat de Benoît XVI alors que Newman a rendu son âme à Dieu en 1890. En comparaison, mais rien d’anormal à ce sujet, la canonisation du théologien d’Oxford a suivi rapidement, préparée par Benoît XVI et accomplie par le pape François. Dans la foulée, Léon XIV, à peine installé sur le siège de Pierre, a annoncé la proclamation prochaine de Newman comme Docteur de l’Église. C’est désormais officiel : celle-ci a eu lieu ce 1er novembre. Un continent nommé Newman ? Oui,…







