Nous croyons en un seul Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit

Publié le 22 Juin 2022
Nous croyons en un seul Dieu

Lors de l’angélus du 12 juin dernier, le Pape est revenu sur le mystère de la Sainte Trinité.

Les Apôtres, à la Pentecôte, reçurent l’effusion de l’Esprit-Saint, et fidèles à l’ordre de Jésus, ils partirent enseigner toutes les nations, et baptiser au nom de la Sainte Trinité. Il était juste que la solennité qui a pour but d’honorer Dieu unique en trois personnes suivît immédiatement celle de la Pentecôte à laquelle elle s’enchaîne par un lien mystérieux. Cependant, ce n’est qu’après de longs siècles qu’elle est venue s’inscrire sur le cycle de l’Année liturgique. On ressentait point le besoin d’une fête spéciale en l’honneur de la Sainte Trinité, car  toute la Liturgie rend un culte à la divine Trinité. Les temps sont à elle comme l’éternité; elle est le dernier terme de notre religion tout entière. Tout lui appartient. Les fêtes instituées en commémoration des mystères de notre salut aboutissent toujours à elle. Celles de la Sainte Vierge et des Saints sont autant de moyens qui nous conduisent à la glorification de Dieu, unique en essence et triple en personnes.

Comme toujours le Pape s’arrête surtout au côté spirituel et pratique du mystère, plus qu’au dogme lui-même. C’est vrai que nous serons jugés sur la charité, mais le Seigneur a dit aussi : « Celui qui croira sera sauvé, celui qui ne croira pas sera condamné ». Et croire, avant d’être une rencontre personnelle avec Jésus ce qui est indéniable, est d’abord la profession de foi des formules dogmatiques professées par l’Église. Pour ce qui est du dogme trinitaire, citons le Credo du peuple de Dieu de Paul VI : « Nous croyons en un seul Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit, créateur des choses visibles et invisibles. Nous croyons que ce Dieu unique est absolument un dans son essence infiniment sainte comme dans toutes ses perfections, dans sa toute-puissance, dans sa science infinie, dans sa providence, dans sa volonté et dans son amour. »

Si nous professons cette foi catholique envers la Sainte Trinité, il est juste de dire que celle-ci provoque une révolution dans notre vie. C’est une révolution d’amour. Ce n’est plus nous qui vivons, mais les Trois, selon la belle expression de sainte Élisabeth de la Trinité. Notre vie peut alors refléter le Dieu auquel nous croyons et, comme les Apôtres, nous devenons des témoins de l’unique vrai Dieu. Cette foi se transforme alors en charité pour les autres. Et le premier don que nous devons communiquer aux autres, c’est précisément notre foi que nous révélons aux autres par notre amour. Notre pensée et notre agir doivent refléter chez autrui le Dieu qui a tant aimé le monde qu’il a envoyé son Fils unique. L’amour, le commandement de Jésus, est le premier commandement. Aimer signifie avoir un cœur liquide qui puisse s’ouvrir aux autres et leur répandre le parfum de la bonne odeur du Christ. Pour comprendre le vrai amour, il nous faut songer aux relations trinitaires : le Père aime le Fils qui aime le Père. Le Saint Esprit peut lui-même d’une certaine façon être considéré comme le nœud d’amour du Père et du Fils.. Pensons-y en faisant notre signe de croix. Ne le faisons pas à la va vite. Songeons à chacune des trois personnes divines. Le signe de croix ne doit pas être banal, mais il doit être le signe de notre amour et de notre pardon. Que Marie toujours Vierge, fille du Père, mère du Fils et épouse de l’Esprit Saint, nous aide à entrer dans ce grand mystère de Dieu, dont nous ne découvrirons les arcanes qu’au Ciel. En attendant rayonnons Dieu un et trine et soyons partout des témoins du mystère du Dieu Amour et miséricorde. Souvenons-nous toujours des paroles des païens à l’égard des premiers chrétiens : « Voyez comme ils s’aiment. »

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