Ordre du Saint-Sépulcre : Au service de la Terre sainte

Publié le 08 Nov 2023
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Des membres de l'ordre du Saint-Sépulcre lors de la cérémonie des investitures dans la primatiale Saint Jean-Baptiste de Lyon.

Dans une période tragique pour la région, et à l’occasion de la levée de fonds organisée le 28 novembre prochain, le lieutenant pour la France de l’Ordre du Saint-Sépulcre, le général Jean-Marie Faugère, revient sur l’origine et la mission de cet organisme, fondé sur la base des vertus chevaleresques et dédié au soutien du Patriarcat latin de Jérusalem. Entretien.

 

Quelle est l’origine de l’Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem ?  

La fondation de l’Ordre du Saint-Sépulcre sur sa forme et sa mission actuelles remonte à 1847, lorsque le pape Pie IX décida de restaurer le Patriarcat de Jérusalem, diocèse latin de l’Église romaine disparu sous l’occupation ottomane. Il souhaitait qu’un ordre particulier de laïcs ait pour mission de soutenir ce patriarcat. C’est ainsi que l’Ordre équestre du Saint-Sépulcre fut créé. Durant les croisades, des chevaliers partaient se faire adouber sur le tombeau du Christ et se faisaient alors appeler « chevaliers du Saint Sépulcre », mais ce n’est pas un ordre militaire. Lorsque l’Ordre du Saint-Sépulcre fut créé, l’idéal chevaleresque fut repris dans ses aspects moraux et religieux. Les membres se dévouent au service de la Terre sainte. Ordre de fidèles laïcs, il est ouvert également aux dames depuis 1888 et au clergé qui exerce un ministère pastoral à leur profit. Depuis 1847, nous sommes un Ordre pontifical, organisme central de l’Église catholique rattaché au Saint-Siège.  

Depuis quelques semaines, la Terre Sainte se trouve au milieu du conflit israélo-palestinien. Cela impacte-t-il votre mission ?  

Depuis que le conflit a repris, de nombreuses activités ont été arrêtées. Beaucoup de Palestiniens travaillaient en Israël. Aujourd’hui, les frontières sont fermées entre Israël, la Cisjordanie et les territoires occupés et ils ne peuvent plus accéder à leur travail. Les écoles sont fermées et l’enseignement n’est plus donné. Les pèlerinages – sources de revenus pour les locaux – sont supprimés. Nous retombons dans une situation pire que celle connue au moment du Covid. Face à ce défi, l’Ordre va essayer d’augmenter ses revenus. Nous lançons une campagne nationale le 28 novembre au cours de deux dîners de charité à Toulouse et Bordeaux. L’année dernière nous avons récolté de la sorte 250 000 euros. Nous espérons pouvoir atteindre les 350 000 cette année. Vous pouvez participer en vous inscrivant sur le site de l’Ordre du Saint-Sépulcre.  

Quelle aide apportez-vous à la Terre sainte ?  

L’Ordre…

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Aymeric Rabany

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