Pourquoi s’obstiner à avertir les sourds et les aveugles ?

Publié le 26 Déc 2015
Pourquoi s’obstiner à avertir les sourds et les aveugles ? L'Homme Nouveau

S’il en est une qui répond à cette question que se posent beaucoup de gens lucides, c’est bien la Sainte Mère de Dieu. En effet, elle aurait mille bonnes raisons de cesser de s’intéresser à des humains, qui ne tiennent aucun compte des avertissements et des conseils qu’elle leur prodigue.

Or elle fait preuve d’une persévérance sans égale, en alliant la constance du contenu de ses messages à la variété des manifestations, par lesquelles elle cherche à capter notre attention : statues qui pleurent, icônes qui suintent une huile parfumée, phrases visibles dans le ciel et, bien sûr, guérisons miraculeuses et conversions stupéfiantes.

Malgré le spectacle affligeant que lui donne notre société moderne, majoritairement abrutie par les médias, corrompue par le commerce des vices et dirigée au mieux par des incapables, au pire par des pervers, elle ne cesse de chercher à sauver ses enfants du désastre.

C’est une grande leçon qu’elle donne à tous ceux qui portent des responsabilités, parents et enseignants, professionnels et politiques, et plus encore à nous les prêtres qui avons charge d’âmes. Au demeurant, je constate que cette persévérance mariale porte des fruits, qui ne sont pas spectaculaires en quantité mais savoureux en qualité.

Se former

Aujourd’hui, à la seule condition de le vouloir, on trouve de la formation solide, des groupes de prière, des temps et lieux d’adoration. On constate que des familles cherchent des lieux de vie qui ne soient pas des déserts spirituels et culturels. Quant aux écoles, je suis bien placé pour voir la croissance impressionnante des écoles hors contrat, qui se traduit par une demande de bourses à notre « Association Éducation Solidarité » (AES) [1] en très forte augmentation ! Ce n’est donc pas le moment de baisser les bras, d’autant que les évènements douloureux dus au terrorisme islamique n’en sont qu’à leurs débuts et que le pire est à venir. De ce fait, le rôle des chrétiens sera capital, il leur faudra être solides et courageux, réactifs et créatifs, rassembleurs et stimulants, bref adaptés aux circonstances. Si, comme je le pense, le terrorisme islamique s’amplifie, il y a un risque évident que se développe chez nos compatriotes un rejet global de la population musulmane, alors même qu’une grande partie de cette population sera révulsée par la violence terroriste. Ce sera donc le moment de témoigner de l’amour chrétien envers ceux qui seront victimes de cet amalgame et, paradoxalement, une opportunité pour évangéliser.

La grande erreur de beaucoup de chrétiens, désinformés par leur clergé, fut de bénir l’islam au vu des relations excellentes qu’ils avaient avec des musulmans. Il ne faudrait pas maintenant vouer aux gémonies les musulmans, en raison de leur appartenance, pas vraiment choisie, à la communauté de l’Islam.

La seule voie, réaliste et pacifique, pour l’intégration de la population musulmane est sa conversion à la religion catholique. La Vierge Marie, en raison de sa maternité, a depuis toujours attiré les mères musulmanes, ce qui en fait la médiatrice idéale. En outre, la patronne principale de la France, sait bien que la conversion des musulmans in­stallés dans notre pays aurait un immense impact sur les autochtones déchristianisés. Prenons la résolution d’offrir en union à la Passion du Christ les souffrances que va nous causer l’Islam et Marie intercédera auprès du Père pour que nous recevions la grâce d’évangéliser nos frères musulmans.

1. ASE :  asseducsol@yahoo.fr – http://www.asseducsol.com/

Ce contenu pourrait vous intéresser

ÉgliseLiturgie

La pause liturgique | Offertoire Deus tu convértens (2e dimanche de l’Avent)

Le psaume 84 qui fournit le texte de notre offertoire est daté du retour de l’exil. Le Peuple de Dieu vient de rentrer à Jérusalem mais sa situation est encore très précaire, et il implore le secours du Seigneur. Le compositeur a retenu deux versets de ce psaume qui s’appliquent particulièrement à la période liturgique de l’Avent. Cet offertoire apparaît musicalement comme une grande et longue supplique. C’est visible sur la partition : on voit très clairement l’omniprésence de la dominante Do, à l’aigu de ce 3e mode qui ne monte guère plus haut, à quelques reprises et seulement en passant sur le Ré.

+

grégorien noël glória avent
ÉgliseÉglise de France

Le curé (5/5) | Le coaching peut-il être au service de la mission ?

DOSSIER « Réforme des paroisses : que devient le curé ? » | Les méthodes de l’entreprise et du management ainsi que le coaching pénètrent aujourd’hui au sein de la pastorale afin de remédier aux échecs répétés des décennies passées. Dans un livre récemment paru, dom Ludovic Lécuru (osb) plaide ainsi fortement pour l’insertion des techniques de coaching dans l’Église.

+

curé mission coaching