Réseaux sociaux : photos d’enfants ; parents, prudence ! (4/4)

Publié le 24 Fév 2023
Réseaux sociaux

Les réseaux sociaux ouvrent aux personnes malintentionnées toutes sortes de possibilités. Les photos d’enfants et d’adolescents, des plus innocentes aux plus « intimes », qu’on y publie sans méfiance, détournées et utilisées contre eux et leurs familles, présentent un danger dont les parents n’ont pas assez conscience.   Les parents sont les premiers éducateurs de leurs enfants. L’autorité parentale « appartient aux parents jusqu’à la majorité ou l’émancipation de l’enfant pour le protéger dans sa sécurité, sa santé et sa moralité, pour assurer son éducation et permettre son développement, dans le respect dû à sa personne» (art 371-1 du Code civil). Cette autorité parentale doit être exercée avec douceur mais aussi fermeté s’agissant des réseaux sociaux et de la publication de photos. Car cette publication n’est pas anodine et comporte de nombreux risques. Il faut tout d’abord avoir en tête qu’une photo mise sur le Net peut être exhumée longtemps après sa publication auprès de l’enfant devenu grand ou adulte. La « Toile » ne comporte pas de droit réel à l’oubli et des années plus tard une photo publiée pourra être préjudiciable alors que, sur le moment, elle paraissait par exemple humoristique. Les risques liés à la publication de photos sont aussi immédiats : des clichés en apparence banales, par exemple d’enfants en maillot de bain ou de jeunes filles en robe de soirée peuvent être récupérés et modifiés par des personnes mal intentionnées qui vont leur donner une connotation sexuelle. D’autres photos peuvent être utilisées par des prédateurs pour faire croire à des enfants qu’ils approchent qu’ils font partie de leur cercle familier. Il faut souligner la pratique aujourd’hui répandue et dangereuse de publier des photos sexualisées dites « nudes ». Les conséquences d’une telle publication sont multiples : dégradation de l’image de soi ; risque de nouer une relation amoureuse biaisée fondée sur un rapport inajusté au corps lorsque les photos ont été envoyées à la demande d’un « petit ami » ; risque de partage malveillant à des tiers par le destinataire ou par d’autres qui auraient piraté un compte ou accédé au contenu d’un téléphone égaré ; risque de tomber entre les griffes de prédateurs sexuels ; risque de chantage, etc. La publication de telles photos a des conséquences sur la réputation de l’enfant concerné, sur sa qualité de vie, son quotidien, mais aussi par ricochet sur ceux de sa famille. Enfin, il faut évoquer la publication de photos par des jeunes malintentionnés dans un but de « revenge…

Pour continuer à lire cet article
et de nombreux autres

Abonnez-vous dès à présent

Olivia Sarton – Directrice scientifique de « Juristes pour l’enfance »

Ce contenu pourrait vous intéresser

À la uneSociétéBioéthique

Avortement en France, 50 ans de tragédie nationale

Entretien | L’inquiétude montante sur l’état catastrophique de la natalité française ne semble pas réveiller les consciences sur la banalisation de l’avortement, alors que le lien est évident autant que l’impact sur la société. Un drame auquel aucune réponse n’est apportée, les raisons profondes n’en étant pas étudiées.

+

avortement en france
Société

SDAT : Chasseurs de terroristes

Entretien | Unité d’élite de la Police judiciaire, la Sous-Direction antiterroriste a pour mission de neutraliser les terroristes et d’empêcher les attentats. Nathalie Perez, grand reporter, vient de publier un livre enquête sur ces femmes et ces hommes de l’ombre et leur métier aussi dangereux qu’éprouvant. Elle nous décrit cette organisation qui garantit notre sécurité quotidienne.

+

terroriste
SociétéDoctrine socialeLettre Reconstruire

Carlos Sacheri : Les nationalisations

Lettre Reconstruire | Carlos Sacheri – El Orden natural | Un peu oubliée aujourd’hui, mais pouvant revenir en raison de la crise économique qui touche une grande partie de l’Occident, la question des nationalisations est traitée par Carlos Sacheri qui rappelle à ce sujet la position catholique dans El Orden natural.

+

nationalisation

Vous souhaitez que L’Homme Nouveau poursuive sa mission ?