Le pape François vient de modifier les règles qui régissent le diocèse de Rome. Comme dans beaucoup des actes de ce pontificat, apparaissent dans le document juridiques deux tendances apparemment contradictoires : une volonté de renforcer son autorité couplée à l’abandon de symboles historiques de la primauté du successeur de Pierre qui veut marquer l’avancée de la « synodalité ». Analyse d’un ancien membre de la Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des Sacrements. Le pape François est l’évêque de Rome et, de ce fait, le successeur de l’apôtre Pierre, et donc le Souverain Pontife ou Pontife romain, Vicaire du Christ et Pasteur de l’Église universelle. Avec la nouvelle constitution apostolique In Ecclesiarum Communione, publiée le 6 janvier 2023, sur la réorganisation du vicariat de Rome, le Pape met l’accent sur son rôle d’évêque de Rome assisté dans l’exercice de son ministère par le cardinal vicaire et les autres évêques auxiliaires du diocèse. Le diocèse de Rome doit être exemplaire dans la conversion missionnaire et pastorale à laquelle le Pape invite toute l’Église. Il doit être gouverné de manière synodale. Pour cela, la nouvelle constitution souligne le rôle du conseil épiscopal qui – c’est une nouveauté – est présidé par le Pape (ou en son absence par le cardinal vicaire). L’évêque de Rome se réserve également certaines questions sur lesquelles le vicaire doit d’abord le consulter. On peut dire qu’avec cette constitution, le Pape renforce son ministère en tant qu’évêque de Rome. Cette constitution apostolique, qui concerne le diocèse de Rome, est une étape importante dans un processus qui vise à faire émerger une nouvelle figure du Pape que François promeut depuis le début de son pontificat : beaucoup de ses gestes vont dans ce sens. Dès 2013, sa demande aux fidèles sur la place Saint-Pierre de prier pour lui avant donner sa bénédiction juste après son élection (comme « évêque de Rome », précise-t-il), puis, son logement à Sainte-Marthe ; enfin, à Noël, ses vœux uniquement en langue italienne à ses diocésains, et non dans les différentes langues parlées dans le monde comme le faisaient Urbi et Orbi ses prédécesseurs, etc. Et, bien entendu, les étapes du Synode sur la synodalité qui vise – selon une terminologie aussi absconse qu’inimitable – à « mettre en synergie le Peuple de Dieu, le Collège des évêques et l’évêque de Rome, chacun selon sa propre fonction ». L’exemple suivant se…
Pèlerins de l’espérance : L’Année Sainte 2025
Annoncé en 2024 et introduit le jour de l'Ascension par la bulle d’indiction « Spes non confundit », le Jubilé 2025 sera officiellement ouvert le 24 décembre par le pape François à la basilique Saint-Pierre du Vatican.