Sainte Gianna Beretta Molla : un hymne à Dieu, à la vie, à la famille

Publié le 10 Août 2023
Gianna
Elle fut mère par le corps – elle est mère par le cœur, dans l’Église. L’exemple de Gianna Beretta Molla est pour ce siècle moderne, imbu de pouvoir et de contrôle, un modèle d’abandon confiant. Jean-Paul II a canonisé cette figure du don total jusqu’à la mort pour donner la vie, à l’image du Christ qui nous donna la Vie. 

  « Pietro, si tu dois trancher entre moi et l’enfant, n’hésite pas : choisis – et je l’exige – l’enfant. Sauvez-le ». Ces quelques mots, adressés à son mari, sont prononcés par Gianna quelques jours avant sa mort. Ce serait cependant une erreur de les considérer comme un acte héroïque improvisé, dicté par le sentiment inéluctable de la mort. Ce choix est le résultat de toute une existence ancrée en Dieu et consacrée au prochain. Gianna aurait donné sa vie pour toute créature, à l’image de son Rédempteur et Sauveur qui a donné sa vie pour elle. En effet Gianna Beretta, née près de Milan le 4 octobre 1922 de parents profondément chrétiens, reçoit sa première communion à l’âge de 5 ans et demi et fait de l’Eucharistie le soutien et le centre de toute son existence. Sa sœur Virginie, devenue ensuite religieuse missionnaire, la rappelle ainsi : « Dieu lui avait donné une beauté particulière, caractérisée par un regard doux et profond qui révélait un esprit équilibré, une âme pure, un cœur généreux et ouvert à tout bien. Ainsi était-elle, en tant qu’enfant, naïve, pure et simple ; ainsi elle sera comme adolescente ». Malgré la perte de ses parents, l’un après l’autre, en 1942, et les difficultés de la guerre, Gianna termine son baccalauréat et s’inscrit à la faculté de médecine de Milan et ensuite de Pavie. Ainsi qu’en a témoigné son frère, le père Alberto, « Gianna a toujours ressenti très fortement en elle l’idéal de faire du bien aux autres et a choisi la profession de médecin parce qu’elle la considérait comme l’un des moyens les plus efficaces d’apostolat » ; c’était la profession qui, plus et mieux que toute autre, lui permettrait de rencontrer son prochain souffrant, en voyant Jésus lui-même dans les malades. Elle écrit en ces années : «…

Pour continuer à lire cet article
et de nombreux autres

Abonnez-vous dès à présent

Virginia Coda Nunziante, Présidente de l’« Associazione Famiglia Domani »

Ce contenu pourrait vous intéresser

À la uneÉgliseLiturgie

La pause liturgique : Alléluia Venite ad me (Toussaint)

L'Alléluia de la messe de la Toussaint nous présente une mélodie à la fois solide et élancée qui se structure autour de quelques notes fondamentales : le Sol et le Do, respectivement tonique et dominante du 8ᵉ mode, souvent mises en relation par l'intervalle de quarte. De l'introït à la communion, chaque pièce est admirable, et l'ensemble fournit un enseignement de grande valeur sur le thème de la sainteté.

+

communion kyrie introït séquence pâques ascension glória alléluia
À la uneÉglise

Bruno Guillot : Du salafisme à la foi catholique

Comment un adolescent mal dans sa peau a-t-il pu être happé par une idéologie totalement étrangère à sa culture? C’est ce que dévoile l’ouvrage autobiographique Adieu Souleyman dont le sous-titre, Itinéraire d’un imam salafiste, annonce le contenu. Bruno Guillot veut témoigner de l’étonnante facilité d’entrer dans l’islam, mais de l’extrême difficulté d’en sortir. Entretien.

+

Bruno Guillot