Le secours militaire, c’est “à pied” que le courage l’attend !

Publié le 14 Déc 2023
militaire

"C’est à pied que nos soldats avaient su vaincre le Vietminh et protéger les populations indochinoises."

Alors que les affrontements se poursuivent au Proche-Orient, le journaliste et philosophe chrétien Hugues Kéraly, auteur notamment de La véritable histoire des Cristeros, propose dans cette tribune libre une réflexion sur le courage militaire français du siècle dernier.

 

Le secours militaire des nations judéo-chrétiennes face à la barbarie des assauts de l’islamisme, ce secours est 100% justifié quand il sauve des vies. Le serait-il encore, lorsque le feu du ciel s’abat nuit et jour en vrac, comme une apocalypse, sur quelques milliers de coupables et… plusieurs centaines de milliers d’innocents, comme on s’inquiète de le voir faire aujourd’hui par nos amis de Tsahal – en vertu d’une loi du Talion multipliée par dix – dans la bande de Gaza ?  

Souvenons-nous de ce que fut, de ce que su faire l’Armée Française, dans les grands rendez-vous militaires du siècle dernier.  

C’est à pied que nos soldats avaient su vaincre le Vietminh et protéger les populations indochinoises contre un malheur beaucoup plus grand que celui des sordides tigresses et des violences policières du Président Kadhafi, contre lequel le prophétique BHL a un jour convaincu Sarkozy d’engager une action fulgurante de nos forces aériennes… Oui, à pied, dans la sueur et le sang des combats d’Indochine, dans la peine et les larmes des familles de soldats.

– Jusqu’à ce que les socialistes français revenus au pouvoir signent une “paix séparée” avec un des plus grands bouchers de la péninsule indochinoise (Ho Chi Minh), puis que les bombardiers US ne viennent transformer le Vietnam du Nord en champ de morts et de ruines, grâce aux fabuleux progrès technologiques de la bombe au phosphore et de la “napalmisation”.  

C’est à pied aussi que nos soldats ont longtemps protégé les trois départements français d’Algérie contre les égorgeurs, les violeurs et les ébouillanteurs du FLN, entraînés en Tunisie par le KGB et financés par Moscou.– Jusqu’à ce qu’un général dit “de droite”, débordant de rancœur envers l’armée française qui l’avait naïvement reconduit au pouvoir, ne vienne trahir sans aucune nécessité politique ni encore moins militaire la parole donnée aux Pieds-Noirs, comme aussi aux Harkis, nos frères d’armes musulmans, et ne détruise à jamais la paix franco-algérienne, des deux côtés de la Méditerranée ! 

C’est à pied encore que les admirables sous-officiers et les jeunes volontaires de nos unités d’élite auront tenté, plus tard, tant bien que mal, de réparer auprès des villageois afghans les innombrables “bavures” aériennes de la glorieuse US Air Force, qui “missilait” à vue sur des cérémonies de mariage mais restait incapable de localiser les états-majors du terrorisme islamique. Oui, à pied, à dix-huit ou vingt ans, et au prix le plus fort, qui est celui du sang…  

Si les Présidents français et américains avaient réellement voulu sauver les populations civiles des exactions de la fureur islamiste au Proche et au Moyen-Orient, plutôt que parader devant les caméras du monde entier, ils se seraient mis d’accord sur l’unique nécessaire : ils y auraient fait débarquer aussitôt leurs régiments de Marines, de Paras, et surtout de Légion ! 

Je mets au défi les lecteurs de L’Homme Nouveau de dénicher un seul Parachutiste français, voire même un seul Marine américain, qui n’aurait pas tenu à grand honneur personnel de risquer sa peau face aux bouchers de l’islamisme pour sauver des vieillards, des adolescentes, des mères de famille, des petites filles et des petits garçons musulmans. Et qui ne tiendrait pas aussi à cœur, aujourd’hui, d’engager son courage et de risquer sa vie en Palestine, dans une chasse aux démons du Hamas réellement économe des millions de civils pris en otage par cette diabolique organisation…

Pour ne rien dire ici de nos régiments de Légion qui se contentent, depuis l’Ancien Régime, d’observer un souverain et silencieux mépris lorsque les politiques et les chefs de corps des autres unités papotent ou popotent en vain sur l’opportunité d’attaquer ! 

 

>> à lire également : Dans l’attente du Sauveur

Hugues Kéraly

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