SOS Chrétiens d’Orient fête ses 10 ans

Publié le 11 Sep 2023
"SOS Chrétiens d'Orient" fête ses 10 ans.

Fondée en 2013 par de jeunes étudiants de 20 ans au moment de la prise de Maaloula (1) en Syrie, l’association « SOS Chrétiens d’Orient » montre en fêtant cette année ses 10 ans que son modèle associatif fonctionne. « Le roulement des volontaires sur place se porte très bien », selon son président Charles de Meyer. Ce sont en effet plus de 3000 volontaires qui ont été envoyés au secours de leurs frères chrétiens d’Orient, « SOS Chrétiens d’Orient » faisant état de plus de 400 000 bénéficiaires. 

Un anniversaire en triptyque 

Pour fêter cet anniversaire, trois temps forts sont organisés par l’association : un colloque, un gala et une messe. Il s’agit pour Charles de Meyer d’allier réflexion, retrouvailles et louange pour ces dix années passées. Ainsi, le colloque aura pour thème : « Basculement géopolitique au Proche-Orient : quel impact pour les chrétiens d’Orient ? » avec des intervenants comme Roland Lombardi, Frédéric Pons, Annick Asso ou le Patriarche de l’Eglise syriaque Orthodoxe Ignace Ephrem II Karim.

Sera notamment évoquée la question d’une éventuelle stabilisation de la région grâce au rapprochement saoudo-iranien. Ce colloque aura lieu le vendredi 15 septembre dans l’après-midi, et sera suivi de la soirée de gala à 20h. Le lendemain 16 septembre, son Éminence le Cardinal Burke célèbrera une messe pontificale à 11h en l’église Saint-Eugène-Sainte-Cécile à Paris. 

Cette décennie est également l’occasion pour « SOS Chrétiens d’Orient » de publier un bel album entièrement rédigé et illustré en interne, afin de retracer l’histoire de cette toute jeune association. 

Quelles perspectives pour les années à venir ? 

Il s’agit pour l’association de maintenir son existence en restant fidèle à son engagement : tout faire pour que les chrétiens restent sur la terre de leurs pères. « SOS Chrétiens d’Orient » veut décupler son action en couvrant mieux le territoire français pour ce qui est du recrutement des volontaires, l’idée sous-jacente étant qu’en envoyant des jeunes en mission, c’est aussi la France chrétienne que l’on fait prospérer. Preuve s’il en faut : le nombre de baptêmes au sein ou au retour des missions. Une branche italienne et des jeunes partant de Belgique et des Etats-Unis montrent que l’appel des chrétiens d’Orient peut toucher tous les Occidentaux, y compris une jeunesse déchristianisée. 

Au niveau des pays de mission, trois sont particulièrement menacés et constitueront la priorité de l’association. L’Irak est le pays où le risque est le plus fort pour les chrétiens de disparaître. La Syrie court le danger de la désespérance politique, et l’Arménie celui de se faire engloutir par l’Azerbaïdjan. Charles de Meyer confie que son regard se tourne également vers l’Inde, pour aider les malabars et les malankars, autres communautés chrétiennes de rite oriental. 

Dans cette perspective, « SOS Chrétiens d’Orient » dépend toujours de deux facteurs puisqu’elle ne touche aucune subvention ; les volontaires qui se relayeront sur le terrain, et les donateurs qui répondront à leur appel : « Aidez-nous ici, à les aider là-bas ! » 


1 Maaloula est le dernier village chrétien parlant l’araméen, la langue du Christ 

 

>> à lire également : Chrétiens d’Orient : veiller et secourir les persécutés.

Anne Marguet

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