La moisson des parutions de lâAvent se rĂ©vĂšle particuliĂšrement riche et heureuse cette annĂ©e. Rien que de trĂšs belles choses ou presque. Le plus dur sera sans doute de faire un choix.
Dâabord, bien entendu, les traditionnels calendriers de lâAvent, les vrais, car, depuis quelques annĂ©es, la mode dâadapter le concept Ă toutes les sauces gagne du terrain. Le phĂ©nomĂšne est curieux mais sâinscrit dans lâambiance de dĂ©christianisation schizophrĂ©nique actuelle. Alors que lâon interdit crĂšches, symboles religieux sur les marchĂ©s de NoĂ«l et toute allusion au mystĂšre de la NativitĂ©, il nâest guĂšre dâenseigne commerciale qui ne trouve prĂ©texte Ă proposer des calendriers de lâAvent sans Avent qui aboutissent, le 24 dĂ©cembre, pas le 25, Ă lâarrivĂ©e du PĂšre NoĂ«l et, dans lâintervalle, selon quâils sâadressent aux enfants ou aux adultes, proposent aussi bien des chocolats que des minis produits de beautĂ©, voire des joujoux pour adultes fort scabreux. Que ne ferait-on pour gagner de lâargent grĂące Ă une fĂȘte religieuse soigneusement vidĂ©e de son sens !
Il devient donc difficile de trouver dans le commerce des calendriers de lâAvent qui en soient vraiment.
En voici deux, destinés aux petits, qui ne vous apporteront que de bonnes surprises.
Celui dâAnne de Thieulloy et Sara Ugolotti, Accueillir le Prince de la Paix. Mon calendrier de lâAvent (Emmanuel Jeunesse, 12,90 âŹ) propose, dans une douce dĂ©clinaison de bleus et de blanc, un paysage de neige nocturne volontairement naĂŻf dâune grande joliesse avec ses animaux de la forĂȘt, hiboux, chevreuils, lapins, Ă©cureuils, ours, loups, conviĂ©s, autant que les humains, Ă venir Ă la crĂšche.
Ici, pas de petite fenĂȘtre Ă ouvrir, mais une gommette Ă coller Ă son emplacement afin que, le grand soir, tout le monde se presse au berceau de lâEnfant. Loin dâĂȘtre en quĂȘte dâune friandise, câest lâintĂ©rĂȘt de lâaffaire, les petits sont invitĂ©s chaque jour, en suivant le conseil quotidien Ă mĂ©diter une courte citation tirĂ©e de la Bible, des Ă©crits dâun saint, ou de lâenseignement du pape François. Puis Ă mettre Ă lâĂ©preuve leur bonne volontĂ© afin dâavoir quelque chose Ă offrir, eux aussi, Ă JĂ©sus : se soucier des personnes seules, sourire Ă ceux que lâon croise, faire lâaumĂŽne dâun bonnet chaud (quâest-ce quâil sera content âŠ) au pauvre qui fait la manche dans la rue, rendre service, lutter contre ses dĂ©fauts, mieux prier, etc.
Lâon notera seulement, par les temps qui courent, quâil nâest pas trĂšs avisĂ© dâinciter les enfants Ă aller, au nom de la charitĂ© chrĂ©tienne, rencontrer des gens qui, lâactualitĂ© lâa prouvĂ©, ne sont pas fatalement gentils et bien intentionnĂ©s ⊠On peut espĂ©rer nĂ©anmoins que, si les parents gardent le contrĂŽle de la situation, le pire sera Ă©vitĂ©.
Le calendrier de Parole et priĂšre, accompagnĂ© de son livret de lâAvent, signĂ© InĂšs dâOysonville, Astrid NougayrĂšde et JĂ©rĂŽme Brasseur, En avant NoĂ«l 2022 avec sainte Jeanne dâArc (7,90 âŹ.) sâadresse Ă un public un peu plus ĂągĂ©. LĂ encore, il sâagit de coller une gommette, reprĂ©sentant un personnage, historique ou pas, autour de la crĂšche dressĂ©e sur le parvis de la cathĂ©drale de Reims puisquâil sâagit de commĂ©morer le centenaire du patronage de sainte Jeanne dâArc sur la France.
Les efforts demandĂ©s sont hebdomadaires : apprendre et rĂ©citer la priĂšre de LĂ©on XIII Ă saint Michel, rendre service, aller se confesser, se soucier dâune personne seule. Chaque jour un bref rĂ©cit raconte lâaventure de Jeanne, invite Ă y rĂ©flĂ©chir et Ă prier. La page consacrĂ©e au duc de
Bourgogne se rĂ©vĂšle une dĂ©fense inattendue, de nos jours, du patriotisme. Quelques jeux et un examen de conscience complĂštent lâensemble.
Un seul reproche : pourquoi avoir, dans un esprit de calembour dĂ©placĂ©, nommĂ© Emma Bellerobe, la dame de la cour, Harry Cover, le soldat anglais, lâabbĂ© RĂ©zina et lâabbĂ© Attitude, deux des juges de la Pucelle ?
La promesse de NoĂ«l ; mon merveilleux album de lâAvent dâIsabelle Chevillard (Emmanuel Jeunesse. 65 p., 19,90 âŹ) nâest pas un calendrier de lâAvent mais un parcours sâadressant aux prĂ©adolescents.
Pour Roch et sa sĆur Lucie, enfants de la haute montagne, lâAvent est vĂ©cu comme une ascension vers le sommet oĂč Dieu nous attend. Bravant le froid de lâhiver, la neige, les prĂ©cipices, les tĂ©nĂšbres, le frĂšre et la sĆur se mettent en marche le 1er dĂ©cembre pour monter au-devant de lâEnfant divin qui sâabaisse jusquâĂ nous.
Câest un trĂšs bel album aux illustrations minimalistes et Ă©lĂ©gantes, qui tiennent de lâenluminure, Ă offrir en complĂ©ment du calendrier. EncordĂ©s avec leurs jeunes guides, les enfants partiront, sous la protection de Marie, vers les rĂ©vĂ©lations merveilleuses de la NativitĂ©. Le texte est riche, soignĂ©, dâune vraie profondeur spirituelle, loin des niaiseries inarticulĂ©es que lâon donne trop souvent aux petits. Chaque jour, lâaventure progresse, portĂ© par une priĂšre, une rĂ©flexion. Câest parfait.
Passons aux rĂ©cits et contes de NoĂ«l et commençons par 24 Contes de NoĂ«l autour du monde de Judith Bouilloc (Plein Vent. 94 p. 18 âŹ).
Voici, chaque jour de lâAvent, une histoire Ă dĂ©couvrir en mĂȘme temps que lâon ouvre la fenĂȘtre du calendrier. InspirĂ©es souvent de rĂ©cits traditionnels des provinces de France ou de lâĂ©tranger, ces nouvelles Ă©voquent un bĂ©bĂ© dragon apprivoisĂ© qui veut aider sa petite maĂźtresse Ă fabriquer les fameux brĂ©dĂ©lĂ©s alsaciens, deux jeunes Polonais qui sabotent le rĂ©veillon familial en sauvant la carpe promise au sacrifice, la veillĂ©e de la NativitĂ© de 1914 dans les tranchĂ©es, la lĂ©gende de Saint Nicolas, les lumiĂšres de Lyon, un chaton tombĂ© Ă pic dâun sapin de NoĂ«l, les rois mages, la crĂšche de François dâAssise, le miracle du poinsettia, la sainte Luce, un chevalier auquel il fallut subir une Ă©trange mĂ©tamorphose avant de comprendre la nĂ©cessitĂ© de lâIncarnation, un lutin provençal coquin voleur des treize desserts, la tragique et vĂ©ridique histoire de Sadako, petite Japonaise morte des suites de la bombe atomique, une admirable mĂ©ditation sur la paternitĂ© spirituelle de saint Joseph, la gĂ©nĂ©rositĂ© dâune babouchka russe, les malheurs dâun petit santon cassĂ© jetĂ© Ă la poubelle, les impressions dâun vieux chien aveugle dans lâĂ©table de BethlĂ©em âŠ
Tout est animĂ© dâun esprit chrĂ©tien, les textes, assez longs, favoriseront le goĂ»t de la lecture. Le mĂ©lange dâillustrateurs est un peu moins heureux, le classique cĂŽtoyant le trĂšs moderne, mais disons quâil y en a pour tous les goĂ»ts.
Continuons par Raconte-moi la belle histoire de NoĂ«l (ArtĂšge Le SĂ©nevĂ©. 50 p. 14,90 âŹ) dĂ», lĂ encore Ă InĂšs dâOysonville et illustrĂ© par Amandine Wanert.
Raconter lâhistoire de NoĂ«l en partant du pĂ©chĂ© originel et de la nĂ©cessitĂ© du Salut est la meilleure chose Ă faire mais lâidĂ©e en vient rarement Ă ceux qui sâadressent aux enfants. InĂšs dâOysonville a la sagesse de relier la faute dâĂve au fiat de Marie, puis de suivre lâĂ©vangile jusquâĂ la visite des Mages, en Ă©vitant toutefois le massacre des Innocents, traumatisant.
Certes, il y a bien, ici ou lĂ , quelques interpolations, permises au demeurant, quâil sâagisse des mĂ©disances des commĂšres de Nazareth concernant la grossesse de Marie ou les interrogations de Joseph, mais rien de dĂ©placĂ©. Lâon notera une coquille : BethlĂ©em est en JudĂ©e, pas en GalilĂ©e, et lâon regrettera que lâenfant JĂ©sus pousse des « couinements », terme qui sâapplique aux souris ou aux porcs, mais le texte est dense, bien plus quâil ne lâest dâordinaire dans ce type dâalbum et porteur dâune vĂ©ritable catĂ©chĂšse. Amandine Wanert brosse de beaux dessins colorĂ©s et joyeux, agrĂ©ables Ă lâĆil.
Annette Langen et Martina Hoffmann sont le duo gagnant de lâĂ©dition religieuse allemande et proposent de trĂšs jolies adaptations de lâHistoire sainte, telle Lâhistoire de NoĂ«l (Emmanuel Jeunesse, 26 p., 14,90 âŹ). Faut-il cependant attribuer Ă une erreur de traduction le fait de qualifier Marie de « jeune femme », ce qui pose un Ă©vident problĂšme ? Quant au reste, rien Ă reprocher puisque lâon colle au rĂ©cit Ă©vangĂ©lique.
Grands dessins éclatants de couleur, rappelant les illustrations pour la jeunesse des années 70 ; visages rapidement esquissés, mais non sans talent, animaux plus mignons les uns que les autres, ce qui importe aux enfants !
Des animaux, justement, ils nâen manquent pas dans ces albums. Voici, par exemple, dâApolline Dussart Le NoĂ«l de Grisouille (TĂ©qui, 30 p., 13,50 âŹ).
Il fait terriblement froid ce soir de dĂ©cembre dans la forĂȘt de Millevent. M. Grignoti le souriceau a hĂąte de regagner son foyer et retrouver sa famille au coin dâun bon feu. Mais, Ă cĂŽtĂ© de son terrier, la vieille Ă©table est Ă©clairĂ©e. Ă lâintĂ©rieur, un jeune couple et un nouveau-nĂ© que le bĆuf et lâĂąne, malgrĂ© leurs efforts, ne parviennent pas Ă rĂ©chauffer ⊠Comment offrir Ă cet Enfant la chaleur et le confort dont il a besoin ? Grisouille, le dernier-nĂ© des Grignoti, a une idĂ©e : si tous les animaux de la forĂȘt se mettaient ensemble Ă lâouvrage, ils auraient tĂŽt fait de fabriquer des draps, une couverture, un Ă©dredon, un oreiller âŠ
Quelle merveille que ce conte de NoĂ«l exquis, dâune grande dĂ©licatesse, dĂ©licieusement illustrĂ© par lâauteur dans des teintes chaudes et lumineuses, racontĂ© sans miĂšvrerie avec beaucoup de style.
Restons dans le monde tendre et naĂŻf des bĂȘtes touchĂ©es par la grĂące avec Les animaux fĂȘtent NoĂ«l de Bernadette Bret-Pasquier et Ange Voslka (TĂ©qui, 26 p. ; 7,90 âŹ), six brĂšves nouvelles porteuses dâun riche enseignement. Un bĆuf grincheux fait grise mine Ă lâĂąne qui a osĂ© sâapprocher de sa mangeoire, mais lâhumble monture est porteuse dâun magnifique secret et le bĆuf comprendra le prix de lâaccueil et du partage.
Les bergers de BethlĂ©em se sont mis en route vers la crĂšche, emmenant leurs plus belles bĂȘtes pour les offrir Ă lâEnfant ; ils ont volontairement abandonnĂ© derriĂšre eux un agneau estropiĂ© qui leur fait honte, mais le petit animal, malgrĂ© sa boiterie, se hĂąte sur sa patte malade vers le merveilleux rendez-vous âŠ
Ignorante des traditions de NoĂ«l, la petite souris ne sâest jamais rendue Ă la crĂšche ; les autres animaux la pressent de les rejoindre ; elle va dĂ©couvrir, Ă©blouie, que Dieu aime et attend chacun dâentre nous.
Le chien et le chat sont mĂ©contents : pourquoi ne sont-ils pas, eux aussi, dans la crĂšche ? Nâen auraient-ils pas Ă©tĂ© plus dignes que lâĂąne et le bĆuf ? Un peu de rĂ©flexion et dâhonnĂȘtetĂ© leur fera comprendre que chacun doit se tenir Ă la place que Dieu a voulue pour lui.
Il fait si froid que les oiseaux se sont cachĂ©s, oublieux de lâapproche de NoĂ«l et du concert quâils doivent donner Ă lâEnfant. Le rossignol parviendra-t-il Ă les arracher Ă temps Ă leur confort Ă©goĂŻste ?
Un Ăąnon songe au merveilleux rĂ©cit tenu de son pĂšre qui, jadis, a portĂ© sur son dos une mĂšre et lâenfant quâelle attendait, le Sauveur de la CrĂ©ation tout entiĂšre en personne. Pourquoi nâai-je pas cette chance, pense le petit Ăąne. Mais voilĂ quâun homme le dĂ©tache et lâemmĂšne vers JĂ©rusalem parce que « le MaĂźtre a besoin de lui. »
Tout cela est dâune profondeur que les adultes feront partager aux petits afin quâils saisissent bien le message de ces histoires ; les dessins sont charmants, avec, il faut le souligner, dâadmirables visages humains quand tant dâillustrateurs actuels les caricaturent.
FrĂšre Ăloi Leclerc racontait, quant Ă lui, dans Le NoĂ«l de François dâAssise (Salvator et Ăditions PremiĂšre Partie, 40 p., 12,90 âŹ) lâinvention de la premiĂšre crĂšche voici bientĂŽt huit siĂšcles.
Il fait froid en ce mois de dĂ©cembre 1223 dans les Apennins. Câest pourtant lĂ , sur ces collines couvertes de neige, vers le village de Greccio que le Poverello entraĂźne ses frĂšres afin de cĂ©lĂ©brer avec les paysans ombriens un NoĂ«l pas comme les autres. Pour mieux faire saisir aux humbles lâimmensitĂ© du mystĂšre de la NativitĂ©, il veut le rejouer, grandeur nature, avec de vrais personnages et de vrais animaux. Mais, tandis que lâon chante lâĂ©vangile, un miracle se produit qui prouvera Ă tous la saintetĂ© de François.
Franciscain, le frĂšre Ăloi Leclerc avait mis toute sa tendresse dans ce rĂ©cit destinĂ© aux enfants, alliant profondeur et simplicitĂ©. ClĂ©mence Meynet, qui illustre cette rĂ©Ă©dition, propose de grands dessins dĂ©licats et naĂŻfs alternant grisaille des paysages enneigĂ©s et chaleurs des intĂ©rieurs, dĂ©licatesse des visages, douceur des animaux. Au final, un dĂ©licieux album qui ne sĂ©duira pas que les enfants.
Avez-vous dĂ©jĂ remarquĂ©, dans les crĂšches provençales ou napolitaines, cet homme barbu, vĂȘtu de bric et de broc, un grand couteau Ă la ceinture et qui nâose pas trop sâapprocher ? Câest un brigand, un bandit de grands chemins, enfin le rejetĂ©, lâexclu du monde des honnĂȘtes gens qui vont Ă la messe de minuit adorer lâEnfant. Un personnage pas trĂšs recommandable, sĂ»rement, mais dont Catherine de Lasa et Armelle Talvende vous racontent lâhistoire dans Le brigand de la crĂšche (TĂ©qui, 30 p. 13,90 âŹ).
Ce soir de NoĂ«l, en sâapercevant que lâoncle LĂ©on, parent bougon et solitaire qui nâa jamais voulu se soucier de ses neveux, nâest pas venu se joindre Ă la procession en chemin vers lâĂ©glise, les enfants dĂ©cident dâaller le chercher, parce que Dieu ne fait pas acception de personne et quâil y a de lâamour Ă donner Ă tous au berceau de JĂ©sus. Seulement, tonton LĂ©on, Ă©crasĂ© sous le poids de ses pĂ©chĂ©s, nâose pas se mettre en chemin ; il en a trop sur la conscience, Ă commencer par tous ces biens volĂ©s qui lâentourent âŠ
Si lâhistoire, joliment Ă©crite et pleine dâenseignements, est parfaite, lâon admirera spĂ©cialement les illustrations Ă©clatantes de couleurs vives, les ciels dâun bleu splendide ruisselant dâĂ©toiles, les visages rayonnants. Une bouffĂ©e de joie dans la grisaille du monde.
Une note plus grave pour finir avec Le trĂ©sor de Petit Pierre, signĂ© Martine Bazin et mis en image par JoĂ«lle dâAbbadie (TĂ©qui, 27 p., 13,50 âŹ).
Devenue trĂšs vieille, sĆur Claire se souvient de ce soir dâhiver 1945, lorsque, elle Ă©tait alors une toute jeune religieuse institutrice, lâon avait trouvĂ© sous le porche de lâĂ©glise un bĂ©bĂ© blond, sans
doute nĂ© dâun amour inavouable, que sa mĂšre avait abandonnĂ© ⊠Les services sociaux lâavaient confiĂ© Ă de pieuses gens qui se dĂ©solaient de nâavoir pas dâenfants mais, trĂšs vite, Pierre sâĂ©tait rĂ©vĂ©lĂ© diffĂ©rent, anormal, retardĂ©, incapable de rien comprendre au monde des gens ordinaires. Et puis, comme lâavait dit le mĂ©decin, il ne vivrait pas longtemps âŠ
Le grand chagrin de sa mĂšre adoptive et de sĆur Claire, le sachant condamnĂ©, Ă©tait de ne pas arriver Ă lui faire comprendre les vĂ©ritĂ©s du Salut. Du moins le croyaient-elles.
JusquâĂ cet Avent oĂč lâenfant disgraciĂ© Ă©tait venu, quelques jours avant de mourir, dĂ©poser au pied de JĂ©sus ses improbables et pauvres trĂ©sors.
Autant le dire, vous allez pleurer Ă chaudes larmes mais quelle admirable leçon de vie, dâespĂ©rance, de foi et dâamour ⊠Quant aux dessins de Mme dâAbbadie, ce sont, mais est-ce nĂ©cessaire de le dire, des merveilles de grĂące et de beautĂ©, dâun rĂ©alisme transcendĂ©, jusque dans le moindre dĂ©tail.
Dâavance, heureux et saint NoĂ«l !