Un nouveau supérieur pour les Serviteurs de Jésus et de Marie

Publié le 29 Août 2013

Entretien avec le père Laurent-Marie Pocquet du Haut-Jussé

Vous venez d’être élu supérieur des Serviteurs de Jésus et de Marie, quand entrez-vous dans vos fonctions ?

Le chapitre s’est réuni le 23 août dernier, j’ai été élu ce jour-là pour six ans et suis entré dans mes fonctions à partir du moment où j’ai accepté l’élection et qu’elle a été validée par l’évêque. Je succède donc au père Élie Ferrandon qui avait été élu en 2007.

Quel a été votre parcours jusqu’à présent ?

Je suis entré à Ourscamp en 1988, à 19 ans, pour y faire ma formation puis je suis parti en Argentine un an avec Points-Coeur. J’ai ensuite passé six ans dans notre prieuré d’Ottmarsheim pour suivre ma formation à l’université de Fribourg en Suisse. Enfin, je suis revenu en 1997 à Ourscamp pour y prendre la direction des études.

Quand et par qui ont été fondés les Serviteurs de Jésus et de Marie ?

La congrégation a été fondée par le père Jean-Édouard Lamy (1853-1931) en 1930 pour répondre à la demande que lui avait fait la Vierge de fonder une communauté axée sur la vie de prière, de pénitence et l’action apostolique. Mais cette première fondation a échoué, le père Lamy mourut un an plus tard, après avoir confié à l’un des postulants la charge de poursuivre sa mission. La congrégation a vraiment démarré en 1941 et s’installa à Ourscamp dans l’Oise. À cette époque-là, nous faisions partie de l’ordre des cisterciens, d’où l’habit que nous portons encore aujourd’hui. Puis le 15 juillet 1948, avec l’approbation du Saint-Siège, Mgr Roeder, évêque de Beauvais, érigeait la congrégation des Serviteurs de Jésus et de Marie en institut de droit diocésain.

Quelle est la spiritualité de votre congrégation ?

Notre spiritualité, héritée du père Lamy, est celle de l’éducation à la foi des jeunes à l’école de saint Bernard et de saint François de Sales. Même si nous avons une vocation apostolique, nous insistons beaucoup sur la vie conventuelle, la vie de communauté. Nous plaçons Jésus-Eucharistie au centre de nos vies et avons une dévotion toute spéciale à la Vierge Marie. Nous avons confié chacune de nos maisons au Cœur Immaculé de Marie l’année du centenaire de la congrégation.

Combien la congrégation compte-t-elle de religieux aujourd’hui ?

Nous sommes une trentaine, répartis dans trois prieurés différents : Ourscamp dans l’Oise, Ottmarsheim en Alsace, ouvert en 1991, et enfin la Casa Padre Lamy en Argentine, ouverte en 1994. Notre communauté était déjà présente là-bas avec Points-Cœur, œuvre humanitaire avec laquelle nous avons un lien particulier puisqu’elle fut fondée par le père Thierry de Roucy alors qu’il était supérieur de notre congrégation.

Quels sont vos apostolats ?

Nous avons d’abord un patronage dans chacune de nos maisons. Nous accueillons aussi des jeunes pour des camps ou de manière moins formelle lorsqu’ils cherchent un lieu où se ressourcer et être accompagnés spirituellement. Nous recevons ainsi des jeunes professionnels, des étudiants, des fiancés… Si nous ne sommes pas en charge de paroisse, nous aidons néanmoins les curés notamment lors de missions paroissiales auprès des jeunes. Je suis pour ma part aumônier militaire, une autre forme d’apostolat !

Dans quelle forme du rite célébrez-vous la messe ?

Le motu proprio Summorum Pontificum a été accueilli avec une grande joie dans la communauté, pour autant la plupart des religieux célèbrent la messe dans la forme ordinaire. Pour ma part, j’ai pris l’habitude de célébrer plutôt dans la forme extraordinaire.

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