Sur le modèle de la neuvaine d’année de prière lancée dans les années cinquante du siècle dernier par l’épiscopat polonais, des cardinaux et évêques français, des responsables de communautés religieuses et des prêtres diocésains, soutenus par des laïcs, invitent depuis le 15 novembre dernier à une prière pour la France. Une neuvaine de neuf mois jusqu’au 15 août pour que notre pays retrouve la fidélité à sa vocation.
La prière avant l’action
L’Homme Nouveau, fidèle à la tradition transmise par ses fondateurs et par Marcel Clément, qui avait offert en son temps un riche enseignement sur la vocation des nations, s’associe entièrement à cette initiative de nos pasteurs. Certes, la prière n’est pas suffisante, ou plus exactement, elle ne doit pas être le prétexte à une inaction alors que l’heure est grave. Mais l’action, cette « charité politique » à laquelle nous invitent les souverains pontifes contemporains, doit être le fruit surabondant de la prière, de cette indispensable contemplation des réalités divines, qui gardera toujours la nécessaire primauté.
À nous laïcs, comme nous le rappellent les derniers papes, et le Catéchisme de l’Église catholique, appartiennent la rénovation et la gérance de l’ordre temporel pour le conduire entièrement à Dieu. L’universalité de Dieu n’abolit pas la particularité des nations, mais les inscrit dans l’ordre de sa Providence. Notre première action sera donc la prière, porte d’entrée à la multitude d’actions que nous pourrons entreprendre pour notre patrie selon nos devoirs d’état.