Plusieurs décisions récentes pourraient laisser penser que Léon XIV s’oriente vers une approche plus souple du rite traditionnel. Le Pape, qui s’est référé à Sacrosanctum Concilium dans ses dernières interventions, n’a toutefois pas formulé de position globale. Les observateurs y voient des indications possibles, mais encore limitées, d’un repositionnement liturgique.
Il s’est écoulé un peu plus de six mois depuis l’élection de Léon XIV, et les signes d’impatience ne manquent pas chez ceux qui espéraient un tournant rapide et net de son pontificat après celui du pape François. Le domaine où l’on commence toutefois à percevoir quelques nouveautés est celui de la liturgie. Parmi les nombreux indices à souligner, il y en a au moins deux : le premier est l’autorisation accordée au cardinal Raymond Leo Burke de célébrer une solennelle messe pontificale en rite romain ancien dans la basilique Saint-Pierre, le 25 octobre dernier. L’impact médiatique qu’a eu cet événement reflète sa portée symbolique.
Une dispense pour les évêques d’Angleterre
Le second indice est la nouvelle – d’abord apparue comme une indiscrétion, puis officiellement confirmée – selon laquelle Léon XIV accordera la dispense pour la célébration de la messe traditionnelle à tout évêque d’Angleterre et du pays de Galles qui en ferait la demande. L’information a été communiquée par le nonce aux évêques d’Angleterre et du pays de Galles, réunis en assemblée épiscopale. Selon The Pillar, le nonce aurait déclaré aux évêques que Léon XIV estime que, puisqu’il existe de nombreux rites dans l’Église, il n’a aucune objection à la célébration du rite ancien. Mais si telle est la conviction du Pape, il est clair que la dispense accordée aux évêques anglais ouvre la voie à une mesure permettant la célébration de la messe traditionnelle avec très peu de restrictions. L’ouverture aux évêques anglais se présente comme une porte ouverte, ou entrouverte, après celle fermée avec Traditionis Custodes du pape François. Mais ce qui motive le Pape semble dépasser le simple désir d’une pacification avec les traditionalistes. Considérons l’homélie du 9 novembre, prononcée à l’occasion de la solennité de la Dédicace de la basilique du Latran, ainsi que le discours du 7 novembre aux participants du cours de pastorale liturgique du Pontificio Istituto Sant’Anselmo. Dans aucune de ces interventions il n’y a eu de référence à Traditionis Custodes ni même à la…








