Le parcours Virtus, une retraite de 70 jours pour vivre un Grand Carême 

Publié le 04 Fév 2025
virtus carême

Virtus propose de vivre le Carême en fraternité. © Pixabay/Geralt

Le parcours Virtus propose une retraite de 70 jours ouverte à tous. Ce programme, conçu par Hozana, la Fraternité Saint-Pierre (FSSP) et les religieux de la Fraternité Saint-Vincent-Ferrier, débutera le 16 février 2025, dimanche de la Septuagésime, et s’achèvera le 27 avril 2025, à la fin de l’octave de Pâques. Entretien avec l’abbé Paul Roy, Responsable de la publication Claves de la FSSP.

 

| En quoi consiste ce parcours ?   

Il s’agit dune retraite de 70 jours ouverte à tous, pour vivre une expérience de prière enrichissante, adopter un mode de vie sain et sengager dans une pénitence profonde. Virtus a été conçu par Hozana, claves.org (site et application de formation de la Fraternité Saint-Pierre) et les religieux de la Fraternité Saint-Vincent-Ferrier. Il débutera le 16 février 2025, dimanche de la Septuagésime, et se terminera à la fin de loctave de Pâques, le 27 avril 2025.

Il se compose de trois fois cinq engagements en matière de prière, de vertu et de pénitence, vécus si possible en fraternité et avec un soutien quotidien en binôme.  


| Comment suivre et retrouver Virtus 

Pour laspect pratique, il suffit de s’inscrire à la retraite via le site www.caremevirtus.fr. Tous les matins, une exhortation, un enseignement de formation donnés par un abbé de la FSSP, ainsi quun texte à méditer seront envoyés par courriel. Ensuite suivre ce parcours de 70 jours engage chacun et chacune à rester fidèle aux efforts de prière, de vertu et de pénitence qu’il a choisis, avec le soutien de sa « fraternité ».

En effet Virtus se veut fraternel : il est demandé de former une communauté et de se réunir chaque semaine pour partager, se soutenir et sencourager. Au sein de ces groupes, des binômes seront constitués afin d’échanger chaque jour (par message ou appel bref) pour un soutien renforcé 


| Quel est lobjectif de cette retraite ?  

Cette retraite a été conçue pour se rapprocher de Dieu, grandir en vertu, apprendre à prier et simmerger dans la vie doraison. Reconnaissons que vivre le Carême était autrefois plus simple, dans une société chrétienne où tout le monde participait à la vie spirituelle en communauté, en paroisse ou en famille. Aujourdhui, ces pratiques ont disparu, ce qui rend dautant plus nécessaire un soutien supplémentaire, via cette modalité nouvelle, pour mieux vivre ce temps de pénitence.  


| Plus concr
ètement, comment vont se dérouler les 70 jours ?   

Ils seront divisés en trois périodes : le pré-Carême, le Carême et l’octave de Pâques. Cette répartition sinspire de l’expérience des saints, qui divisaient souvent la vie spirituelle en trois étapes : la voie purgative (débutants), la voie illuminative (avancés) et la voie unitive (parfaits). Ces trois phases se retrouvent également dans la liturgie du baptême : à l’extérieur de l’église, à son entrée, puis au baptistère.  

Le pré-Carême, d’une durée de 17 jours, est une introduction pour bien vivre le Carême, en shabituant à consacrer une heure quotidienne à la prière. Les engagements de cette période incluent cinq efforts de vie spirituelle, cinq de vertu et daumône, et un seul de pénitence.  

Le Carême, d’une durée de 46 jours (en comptant les dimanches, où la pénitence se relâche), est un temps de persévérance et dillumination, pour ancrer ses résolutions et pratiques de vertu afin de les maintenir ensuite toute l’année. C’est également une période de pénitence pour participer au salut du monde et de son âme. Les engagements incluent cinq aspects de vie spirituelle, cinq de vertu et daumône, ainsi que cinq de pénitence.  

L’octave de Pâques, dune durée de 7 jours, est un temps de résurrection et de joie marqué par lunion à Dieu. Cest une période pour enraciner ses résolutions et solidifier les acquis du Carême. Les engagements comprennent encore les cinq efforts de vie spirituelle, de vertu et daumône, tandis que les efforts de pénitence sont remplacés par des marques de joie, comme des moments conviviaux avec la fraternité Virtus, en famille ou entre amis.


| Pourquoi commencer le parcours avant le Car
ême ?  

Qui na jamais ressenti limpression désagréable de ne véritablement entrer dans son Carême quau Vendredi saint ? Pour éviter cet effet de démarrage tardif, l’Église a instauré depuis longtemps une riode préparatoire, servant de transition entre la joie de Noël et de l’Épiphanie et la pénitence du Carême. Cette période est celle de la Septuagésime.

Le pape Paul VI comparait les trois dimanches de la Septuagésime (Sexagésime et Quinquagésime), qui prédent l’entrée en Carême, à des cloches sonnant quinze, dix et cinq minutes avant la messe, pour appeler les fidèles à se préparer à temps pour la cérémonie. C’est avec cette tradition ancienne et sainte que Virtus propose de renouer. 


|
Le Carême est souvent une occasion de se déconnecter. Comment concilier cela avec une retraite numérique comme Virtus ? 

Comme on l’a dit, Virtus propose de pallier la disparition des structures familiales et sociales en lesquelles se vivaient autrefois naturellement les temps forts de l’année liturgique, et notamment le Carême : c’est pourquoi nous offrons ce soutien spirituel en passant par les moyens de communication qui permettent de rejoindre tous les chrétiens là où ils sont, même les plus isolés, tout en leur proposant de vivre ce carême en fraternité.

L’encouragement à la déconnexion fait toutefois intégralement partie de Virtus, puisque l’abstention de tout usage non nécessaire des écrans fait partie des engagements non-négociables de vertu. En outre, la possibilité est offerte de se déconnecter totalement, puisque Virtus propose à ceux à qui cette solution conviendrait de recevoir par avance, après leur inscription, l’ensemble des enseignements et exhortations au format écrit.  


Pour s’inscrire : https://hozana.org/community/12290-parcours-virtus-grand-careme-2025

parcours virtus grand careme 2025 virtus

 

>> à lire également : Le Vatican publie un texte sur l’intelligence artificielle 

Solène Grange

Ce contenu pourrait vous intéresser

À la uneÉglisePatrimoine

Jean-Joseph Chevalier, sous l’inspiration du seul vrai Créateur

Initiatives chrétiennes | Jean-Joseph Chevalier s’est formé sous la direction d’un artiste américain, Paul Rhoads, rencontré providentiellement. Peintre, fresquiste, sculpteur, dessinateur, créateur de mobilier liturgique, il récuse l'adjectif « contemporain », se revendique héritier de la Renaissance et des grands maîtres, et insiste sur la contemplation, source de son art, sacré ou profane.

+

Jean-Joseph Chevalier artiste
À la uneÉglise

Corentin Dugast : une mission numérique inattendue 

Portrait | Le 6 février, le Vatican publiait un texte pour les prochaines journées de la Mission. Le Pape y rappelait notamment que « les chrétiens sont appelés à transmettre la Bonne Nouvelle (...) en devenant ainsi porteurs et constructeurs d’espérance ». Portrait de Corentin Dugast, un catholique peu ordinaire, animé par la mission sur les réseaux sociaux. 

+

Corentin Dugast
ÉgliseLiturgie

Les bons et les mauvais

L'Esprit de la liturgie | Dans les paraboles des évangiles respectifs de ce dimanche, sont évoqués les membres de l’Église que seule la Résurrection finale distinguera en deux groupes, celui qui sera jeté au feu éternel comme l’ivraie, et celui qui restera dans l’Église purifiée.

+

bon mauvais grain
ÉgliseLiturgie

La pause liturgique : Introït Exsúrge quare obdórmis (Sexagésime)

Notre introït est emprunté au 1er mode, ce qui donne déjà une indication quant à son atmosphère générale et quant à son interprétation. Même si son message est revendicatif, il s'exprime dans un climat de paix. Son texte est emprunté au psaume 43 qui est une longue supplication collective faisant suite au rappel des œuvres puissantes que le Seigneur a accomplies en faveur de son peuple.

+

communion alleluia sanctus agnus introït
Église

Carmélites de Compiègne (4/4) : Des martyrs tardivement reconnus

DOSSIER « Carmélites de Compiègne, 230 ans après, un témoignage universel » | La canonisation toute récente des carmélites de Compiègne est une exception. En effet, un seul martyr de la Révolution, Salomon Leclercq, avait jusqu’alors été ainsi honoré par l’Église. Une réticence étonnante quand on connaît les nombreuses exécutions de victimes inspirées par la haine de la foi.

+

martyr