Ayant une grande vénération pour Élisabeth Féodorovna depuis son enfance, Daniel-Ange profite de l’anniversaire de son martyre pour la faire découvrir un peu mieux en France, au travers d’un petit livre paru récemment aux Éditions de L’Homme Nouveau. Présentation.
Qu’est-ce qui vous a poussé à écrire sur Élisabeth de Russie ?
Daniel-Ange : J’avais déjà écrit sur elle dans L’Homme Nouveau, voici vingt ans. Mais cette fois c’est à l’occasion des cent ans de son martyre, et constatant qu’elle est encore si peu connue en France, alors qu’elle est tellement aimée, vénérée, invoquée dans le peuple russe. Jean-Paul II a tellement insisté pour que nos deux Églises sœurs reconnaissent mutuellement leurs saints, particulièrement nos martyrs et surtout les contemporains. Dans Orientale Lumen il ose même suggérer que dès à présent, sans attendre la pleine communion juridictionelle, nous puissions célébrer des canonisations communes. Que des catholiques vénèrent cette sainte Élisabeth, canonisée par le Patriarcat de Moscou, est une manière de « rattraper » l’occasion manquée de participer directement à sa solennelle canonisation.
S’il fallait donner un élément qui vous a le plus marqué personnellement dans sa vie, lequel serait-ce ?
Ce qui m’a le plus marqué c’est, évidemment, son dévouement inlassable, sa constante générosité, le don total d’elle-même auprès des plus pauvres. Et par-dessus tout son martyre, avec le libre choix qu’elle fait de demeurer au milieu de ce peuple à qui elle donne sa vie. Martyre dans la prière et la louange liturgique, en chantant l’Hymne des Kéroubim de la Divine Liturgie.
Quel type de personne peut aider la vie d’Élisabeth ?
Sa vie nous rejoint en profondeur. D’abord c’est une Européenne née : nièce de la Reine d’Angleterre, Allemande, épousant la Russie orthodoxe ! Ensuite, son amour de la Vérité en embrassant la foi Orthodoxe, et de la splendeur de la Sainte Liturgie. Le don total d’elle-même au monde de la souffrance. Et, couronnant le tout, son martyre.
Elle peut toucher les fiancés, les jeunes veuves, les parents adoptant un enfant, les médecins et infirmières, les exilés, les persécutés, si nombreux aujourd’hui !
Tout cela sans lâcher une certitude : elle est vivante dans la Gloire de Dieu, et donc toute proche de tous ceux qui l’invoquent tendrement.
Elisabeth. Grande-duchesse de Russie, de Daniel-Ange, 46 p., 8€.