Dans sa dernière catéchèse sur l’Esprit et l’Épouse qui analyse la conduite et l’action de l’Esprit Saint dans l’Église, le Pape s’est penché sur la foi de l’Église en l’Esprit Saint.
Dans sa dernière catéchèse sur l’Esprit et l’Épouse qui analyse surtout la conduite et l’action de l’Esprit Saint dans l’Église, le 16 octobre, le Pape s’est penché sur la foi de l’Église en l’Esprit Saint, grand méconnu de la vie spirituelle et pourtant l’une des trois Personnes divines ! Comme toujours, l’Église énonce sa foi en condamnant les hérésies. Ce fut au 1er concile de Constantinople en 381, grâce aux Pères Cappadociens, spécialement saint Basile (mort peu de temps avant le Concile, mais qui défendit cette foi avec acharnement contre les ariens) et saint Grégoire de Nazianze. « Il faut qu’il y ait des hérésies », dit saint Paul dans la 1re épître aux Corinthiens. Cette mention des hérésies est très importante. Récemment, on m’a demandé pourquoi le sacrement de l’Eucharistie n’était mentionné ni dans le Symbole des Apôtres, ni dans celui de Nicée-Constantinople. La réponse est simple : parce qu’il n’y a pas eu d’hérésie sur l’Eucharistie avant Béranger au XIe siècle. De fait, c’est l’hérésie qui pousse l’Église à préciser sa foi. Ainsi, tandis que le Symbole des Apôtres n’explicitait pas la mention en l’Esprit Saint, le Symbole de Nicée-Constantinople qui suit le Concile de 381, ajoutera, « Dominum et vivificantem ». Le « Filioque », lui, ne viendra que plus tard. Quelle est donc la foi de l’Église en l’Esprit Saint ? Pour y répondre, je me contenterai de citer le Credo du Peuple de Dieu de Paul VI, prononcé solennellement lors de la clôture de l’Année de la foi, le 30 juin 1968 :
« Nous croyons en l’Esprit Saint, qui est Seigneur et qui donne la vie, qui est adoré et glorifié avec le Père et le Fils. Il nous a parlé par les prophètes, il nous a été envoyé par le Christ après sa résurrection et son Ascension auprès du Père; il illumine, vivifie, protège et conduit l’Église; il en purifie les membres s’ils ne se dérobent pas à la grâce. Son action, qui pénètre au plus intime de l’âme, rend l’homme capable de répondre à l’appel de Jésus : “Soyez parfaits comme votre Père céleste est Parfait” (Matth., 5, 48). »
Dire que l’Esprit Saint est Seigneur revient à dire qu’il partage la Seigneurie de Dieu, c’est-à-dire sa divinité. On sait,…