Au quotidien n°170 : le confinement, un an après…

Publié le 17 Mar 2021
Au quotidien n°170 : le confinement, un an après… L'Homme Nouveau

Un an après le premier confinement, allons-nous vers un nouvel épisode de cette nature, à l’image de l’Italie ? C’est la question inquiète que pose Jérôme Bourbon dans Rivarol (17 mars 2021), en voyant les conséquences dramatiques de cette solution pour l’avenir du pays.

Il y a tout juste un an, ce 17 mars, commençait en France un premier confinement strict de deux mois avec fermeture des écoles et obligation de rester chez soi. A ce moment-là, combien de Français — et de Terriens car le confinement a concerné plus de la moitié de l’humanité au printemps dernier — pouvaient imaginer que nous en serions là douze mois plus tard et que l’on continue à vivre sous le régime des couvre-feux et des confinements. Dès le lundi 15 mars la majeure partie de l’Italie a été reconfinée et les autorités de la péninsule n’envisagent pas un retour à la normale avant la fin du printemps (qui n’a pas encore commencé !) Quant à nous, si nous avons échappé début février à un reconfinement qui était alors annoncé comme extrêmement probable et qui devait durer deux mois, il est à craindre que nous n’ayons reculé que pour mieux sauter. Du moins à en juger par les déclarations particulièrement alarmistes de l’Exécutif. Le 15 mars, lors d’un déplacement à Montauban où  se tient un sommet franco-espagnol, Emmanuel Macron a déclaré que de nouvelles restrictions (sous-entendu de libertés) pourraient être instaurées dans les prochains jours, particulièrement dans les territoires où l’épidémie progresse et où surtout la situation hospitalière semble se dégrader, comme en Ile-de-France où un reconfinement pourrait être envisagé. La mairie de Paris où sévit la sinistre Anne Hidalgo avait déjà évoqué tout récemment un reconfinement de toute la capitale pendant quelques semaines. Cette annonce n’a pas été suivie d’effet jusque-là mais cela ne signifie pas que les Parisiens ou Franciliens échapperont durablement à un nouveau confinement, dramatique à tous points de vue. (…)

Dans le même esprit, la Commission européenne prépare un passeport vert avant l’été. C’est ce qu’a annoncé le 14 mars le commissaire au Marché intérieur Thierry Breton selon lequel ce certificat contiendra des informations « qui vont indiquer qu’une personne a été vaccinée contre le Covid-19, ou qu’elle a guéri, ou qu’elle a reçu un résultat négatif au test », ainsi qu’il l’a précisé lors du “Grand Rendez-vous” Europe 1-CNEWS-Les Echos. Et d’ajouter : « Il sera soit sous forme électroni!que, soit papier ». Doté d’un code QR, gratuit, il sera dans la langue de chaque pays et traduit en anglais, et il « sera valable dans tous les pays de l’Union européenne », a-t-il détaillé. Il est clair que ceux qui n’auront pas ce certificat dûment rempli et à jour ne pourront pas prendre l’avion. Ce qui rend dans les faits la vaccination obligatoire pour toute personne désireuse de voyager cet été. (…)

L’ancien Premier ministre, Édouard Philippe, plus libre de ses propos et de ses analyses depuis qu’il n’est plus aux responsabilités — d’aucuns lui prêtent des ambitions présidentielles au cas où Macron serait empêché de se représenter dans un an à cause de sondages trop mauvais, comme Hollande en 2017 —  annonce, quant à lui, des lendemains douloureux :

« Nous allons affronter une tempête — une tempête économique, une tempête sanitaire, une tempête à tous égards — et peut-être une tempête sociale, peut-être une tempête politique. Et je pense que les temps qui viennent sont des temps difficiles ». Il aurait pu utilement ajouter une tempête identitaire et migratoire, tant le chaos racial a pris possession du pays. Et sans même parler des conséquences psychologiques, sociales et familiales induites par les confinements à répétition, les dépressions et les suicides, les divorces et séparations, les violences conjugales, le décrochage scolaire, les faillites multiples d’entreprises industrielles et commerciales. 

Le taux de natalité, qui n’était déjà pas exceptionnel, a ainsi fortement reculé cette dernière année, preuve du mal-être et de l’inquiétude de nos compatriotes. Le nombre de naissances enregistrées en France en janvier a chuté de 13 % par rapport à janvier 2020, une baisse inédite depuis 1975. Les 53 900 bébés nés en janvier 2021 ont pour la plupart été conçus au début du premier confinement, instauré à la mi-mars 2020. Or, « le contexte de crise sanitaire et de forte incertitude a pu décourager les couples de procréer » ou « les inciter à reporter de plusieurs mois leurs projets de parentalité », observe l’Institut d’études statistiques (INSEE). La natalité est en baisse constante depuis six ans, mais la chute observée en janvier est « sans commune mesure avec les baisses qui ont pu être observées dans le passé », souligne l’Insee.

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