Cette année, en France, plus de 10 000 adultes ont reçu le rite de l’initiation – baptême, confirmation, Eucharistie – ainsi que 7 400 adolescents. À la Pentecôte, des milliers de confirmands ou « recommençants » s’ajoutent aux néophytes. Des chiffres records qui tendent à se généraliser partout ailleurs dans le monde.
L’exceptionnelle augmentation du nombre de baptêmes observée ces dernières années en France se poursuit. Au cours de la vigile pascale 2025, 10.384 adultes ont ainsi reçu le rite de l’initiation – baptême, confirmation, Eucharistie –, soit une augmentation de 45 % par rapport à l’année 2024 et de 160 % par rapport à 2015. Les chiffres ont en effet stagné entre 2015 et 2022, avec une moyenne de 4.180 baptisés par an, avant d’augmenter de façon régulière jusqu’à aujourd’hui. Aux 10 384 adultes s’ajoutent 7.400 adolescents (50.% de collégiens et 50.% de lycéens).
De plus en plus de jeunes
La catégorie d’âge qui est la plus représentée cette année parmi les adultes est celle des 18-25 ans (42.%), majoritairement des étudiants, dépassant ainsi celle des 26-40 ans, jusque-là dominante. Ces chiffres répondent à une baisse des baptêmes de jeunes enfants, puisque plus de la moitié sont issus de familles de tradition chrétienne. Mais 37.% n’avaient pas de religion ou bien ne la connaissaient pas, tandis que 4.% étaient issus de familles musulmanes. Parmi ces 10.384 adultes, plus de 2.500 sont issus de l’archidiocèse de Paris. De son côté, le diocèse aux Armées ne fait pas exception : 210 catéchumènes ont été baptisés au cours du 65e Pèlerinage militaire international de Lourdes, contre 180 en 2024 et 120 en 2023. Les confirmands adultes, ou « recommençants », sont aussi en hausse depuis plusieurs années. Les chiffres de 2025 ne nous sont pas encore accessibles, puisque les confirmations ont lieu à la Pentecôte, mais ils suivent généralement la courbe des baptêmes d’adultes.
Ailleurs dans le monde
Si la France bénéficie de chiffres précis et de statistiques documentées, c’est grâce à l’enquête annuelle réalisée depuis 2002 par le Service national de la Catéchèse et du Catéchuménat, dépendant de la Conférence des Évêques de France. Ce type de service centralisé n’existe malheureusement pas partout dans les autres pays du monde. Il semble néanmoins que la tendance française soit observée aussi ailleurs.…