Mardi 27 septembre, l’institut de sondage Ifop a publié une enquête auprès des Français baptisés dans la religion catholique pour la revue du congrès Mission. Ce mouvement né en 2015, rassemble annuellement à Paris, et dans neuf villes de province l’année dernière, plus de 6 000 participants et une centaine d’associations engagées dans l’évangélisation.
Au total, 1020 personnes ont été interrogées dont 813 baptisées. Les chiffres montrent qu’en dix ans, le nombre de baptisés n’a pas changé parmi les Français, soit 80 % (contre 92 % en 1961). Cette stabilité s’explique par l’allongement de l’espérance de vie. En effet, on ne trouve plus que 59% de baptisés chez les 18-24 ans en 2022. L’étude porte sur cette population baptisée mais qui a disparu des bancs d’église, car seulement 3 % de ceux qui ont reçu le baptême vont encore à la messe le dimanche.
Au sein de cet échantillonnage de baptisés, 42 % d’entre eux se considèrent comme catholiques mais pourtant non croyants et ne pratiquent qu’à l’occasion de grandes fêtes ou de pèlerinages. Parmi les raisons de cet éloignement de l’Eglise catholique, une grande partie des sondés semblent s’être éloignée par désintérêt ou d’une façon passive sans vraiment réaliser leur détachement…
Le principal moyen qui a permis le maintien d’une certaine relation avec la foi reste l’éducation. Tout d’abord la famille, vient ensuite la fréquentation d’une école catholique, puis le catéchisme (enfants ou adultes) et enfin la participation à des mouvements de jeunesse comme le scoutisme. Preuve que la famille, cellule de base de la société, reste un élément fondateur dans la construction de la personne et le premier lieu d’évangélisation avec le concours des établissement scolaires et de l’Eglise.
Pour la place de l’Eglise dans la société, 35 % des baptisés estiment que l’institution doit donner le bon exemple (partage, générosité, solidarité) et 23 % l’identifient à la mémoire vivante des racines de l’identité française. Considérée comme une “organisation” par 16% d’entre eux, ils souhaitent tout de même qu’elle lutte pour davantage de justice et de bien dans le monde. Cette proposition implique donc un rôle dans la sphère publique et ne doit visiblement pas se cantonner aux affaires spirituelles.
Lors des visites ponctuelles dans une église pour un baptême, un mariage ou un enterrement, la beauté du lieu touche particulièrement et 14 % d’entre eux sont émus par la beauté de la cérémonie et du rituel. Un élément notable démontrant la valeur de la liturgie et le pouvoir du maintien d’une certaine solennité lors des fêtes religieuses.