Thérèse de l’Enfant-Jésus ou la grandeur des tout-petits

Publié le 30 Déc 2022
Sainte Thérèse de Lisieux

Immensément célèbre, aimée dans le monde entier, puissant intercesseur, sainte Thérèse est pourtant surnommée « la petite Thérèse », car Dieu se sert des enfants et ceux qui leur ressemblent. Après avoir fêté la Nativité du Seigneur, nous célébrons huit jours plus tard le 150e anniversaire de la naissance de sœur Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte-Face. Il a fallu 1800 ans au peuple juif pour préparer spirituellement la naissance du Fils de Dieu, l’Emmanuel. Il faudra plusieurs générations pour que la petite Thérèse devienne « la plus grande sainte des temps modernes », comme l’a dit saint Pie X. Une naissance se prépare par les ancêtres qui sont des fleurs en attendant le fruit promis : Abraham, Moïse, Isaïe et tous les prophètes, Jean-Baptiste. Monsieur Olier disait que David est « une étendue du Cœur de Jésus ». Depuis son Immaculée Conception jusqu’à sa naissance, Marie a désiré la naissance de l’Enfant Jésus. Depuis longtemps, Dieu préparait la petite sainte de Lisieux par sa famille. En effet, Thérèse avait un arrière-grand-oncle, l’abbé Guillaume Guérin, grand-oncle de Zélie Guérin, sa maman. Ce prêtre, très zélé pendant la Révolution, non-jureur et vrai pasteur, avait été abrité chez son neveu. Le couple Guérin cacha son oncle dans le pétrin, et plaça sur le couvercle leur petit Isidore qui avait alors 3 ou 4 ans. Les révolutionnaires cherchèrent le prêtre sans se douter que l’enfant était placé là pour le protéger. La famille et l’enfant sauvèrent physiquement leur prêtre, comme sainte Thérèse, l’arrière-petite-nièce, sauve spirituellement des milliers de prêtres de par le monde. Que dire de ses deux frères et deux sœurs, morts en bas âge ? Ils ont obtenu de Dieu la sainteté de Thérèse. Claudel parle justement de « la géométrie céleste des âmes ». Que les mamans d’aujourd’hui s’inspirent de la maman de Thérèse pour se préparer spirituellement à la venue de l’enfant qu’elles portent. Mgr Gay donne l’idéal d’une mère que nous retrouvons chez Zélie Martin : « Il faudrait, et surtout dans les mois qui précèdent de près la naissance, que la jeune mère tînt son âme comme baignée en Dieu dont elle contient, dont elle nourrit déjà l’image. » Dans sa correspondance, Zélie Martin écrit : « Je pense déjà à la fin de l’année, à cause de l’enfant qui viendra pour mes étrennes » (29 septembre 1872). « J’attends tous les jours mon petit ange ». « Moi, j’aime les enfants à la folie, j’étais née pour en avoir » (15 décembre 1872).…

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Père Bruno Thévenin

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