La Croix face à l’islam conquérant

Publié le 28 Juil 2023
islam

Face à l’islam conquérant, le christianisme a toujours dû se défendre. Dans les années 711-732, les troupes islamiques conquirent la péninsule ibérique. En 718, débute le mouvement qui deviendra la Reconquête. Huit siècles plus tard, la flotte chrétienne se prépare au combat. État des lieux avant la victoire de Lépante par le comte de Falloux, extrait de sa biographie de saint Pie V.   Au premier jour de juillet 1570, la flotte ottomane apparaissait à pleines voiles à la hauteur de l’île de Chypre. (…) les Chypriotes se défendirent avec une admirable énergie ; les Turcs, dans la crainte de voir poindre avec chaque aurore des forces supérieures aux leurs, ne donnaient pas un instant de relâche aux assiégés, et renouvelaient les assauts plusieurs fois le jour, ayant assez de monde pour relever les troupes fatiguées, tandis que la garnison chrétienne s’affaiblissait d’heure en heure. Les vaillants Chypriotes demeuraient à leur poste jusqu’à la dernière extrémité : ils se tenaient aux coups de canon comme si leurs corps eussent servi de murailles, et la place de celui qui venait d’être emporté, était aussitôt remplie par un autre. Quelquefois les barbares doutaient de la victoire, mais le vigilant Mustapha, faisant son profit de toutes les nouvelles interceptées, et voyant la flotte chrétienne retenue à Candie par les maladies et la discorde, demanda à Piali un renfort de janissaires. Il lui garantissait que, d’ici à un certain temps, aucune surprise n’était à redouter sur mer ; que moyennant son aide, la chute de Nicosie devenait infaillible ; que la brèche, déjà ouverte, n’était plus défendue que par les derniers efforts du désespoir ; et qu’enfin, après l’entière extermination des Chypriotes, il viendrait à marches forcées lui rendre son bon office. Piali envoya effectivement Hali, son col­lègue, à la tête d’un détachement grossi par une foule de volontaires, qu’attirait l’espoir du pillage. Ni soumis, ni fuyard Le 8 septembre, on décida une attaque générale, et cette journée funeste ne fut qu’un long et impitoyable carnage : « Tout ce qu’on peut s’imaginer d’horrible, dit l’historien de cette guerre, n’approche point de l’état de cette ville, naguère si belle et si florissante. » L’évêque de Nicosie, qui, durant le siège, n’avait cessé d’assister les combattants, fut tué dans la mêlée. On se défendait dans les rues sans commandement et sans ordre, selon qu’on se trouvait en état de faire quelque résistance, et personne, pour ainsi dire, soit des troupes régulières, soit…

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Alfred de Falloux

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