Alléluia Christus resurgens

Publié le 27 Avr 2013
communion alleluia sanctus agnus introït

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À côté des alléluias dont le texte se borne à citer l’Évangile, on trouve aussi des alléluias plus théologiques, qui fournissent une réflexion sur le mystère. L’alléluia Christus resurgens de ce 4e dimanche après Pâques, comme celui du dimanche de Pâques, Pascha nostrum, se range nettement dans cette seconde catégorie. Il est emprunté à la grande épître de saint Paul aux Romains : « Le Christ une fois ressuscité des morts ne meurt plus, la mort n’exerce plus de pouvoir sur lui. » Message plein de certitude et aussi plein d’espérance car il ne concerne pas seulement le Christ mais chacun et chacune d’entre nous.

La longue mélodie de cet alléluia paisible nous redit cette vérité avec un calme parfait qui donne au triomphe de la Résurrection son caractère de souveraineté achevée. La mort s’est montrée on ne peut plus violente dans son assaut contre le Christ, mais la Vie n’a pas besoin de violence pour s’imposer, elle rayonne ­d’elle-même, et son calme est la marque de sa toute-puissance.

Le printemps émerge presque insensiblement de la nature endormie et encore enfoncée dans les frimas de l’hiver. Pourtant sa victoire éclate de partout. C’est vraiment une belle image naturelle et créée de ce qui se passe dans les âmes, dans l’Église, au moment de la Résurrection du Christ, et les compositeurs grégoriens ont compris cela en profondeur.

La joie qui passe dans les mélodies pascales est souveraine dans sa sérénité, elle est comme empruntée même à la joie de l’autre rivage, celui de l’éternité, et elle reflue sur nous en paix, en certitude tranquille. C’est ce que l’on ressent en chantant ce merveilleux alléluia du 1er mode.

 

 

>> à lire également : La pause liturgie | « Alléluia Confitemini » de la Vigile pascale

 

Un moine de Triors

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