Ou alors complètement neuneu, ce qui n’est pas complètement exclu ? Après les attentats de Charlie Hebdo, le doute nous a gagnés : nous avons vu le Président descendre dans la rue pour manifester. Puis en Tunisie, le vl’a qui retourne dans la rue pour manifester derechef. Cette péripatétique pratique étonne. Si on a l’habitude de voir la gauche dans la rue (la droite aussi, moins souvent mais plus nombreuse !) c’est généralement parce que, mécontente du gouvernement, le péquenot France d’en bas fait entendre sa voix tonitruante jusqu’aux oreilles des princes de la République. La CGT défile contre les patrons et demande l’arbitrage du Président. « La Manif pour tous », elle, défilait contre le « mariage » gay en demandant au Président de dégager le projet de loi et sa mère porteuse, Christiane Taubira. François Hollande, lui, manifeste alors qu’il EST le Président. Même si ce n’est pas une première, ça reste très troublant. Quelqu’un lui a-t-il dit que c’était lui le boss ? A-t-il compris que c’était lui le taulier et que les Français se tournaient vers lui pour sécuriser la cabane ? Quand il rejoint le commun des mortels dans la rue à Paris ou à Tunis, à qui confie-t-il sa requête ? Qui supplie-t-il ? Devant quelle puissance supérieure mène-t-il humblement le peuple ? Entre les Rameaux et la Fête-Dieu, le pélé de Chartres et celui des pères de famille, le gars Hollande est comme nous : processionnaire compulsif et pèlerin habitudinaire. Il porte nos intentions et celles des Tunisiens au Ciel comme un chef chrétien, ou alors il est…
Avortement en France, 50 ans de tragédie nationale
Entretien | L’inquiétude montante sur l’état catastrophique de la natalité française ne semble pas réveiller les consciences sur la banalisation de l’avortement, alors que le lien est évident autant que l’impact sur la société. Un drame auquel aucune réponse n’est apportée, les raisons profondes n’en étant pas étudiées.