Le musée Jacquemart-André lève le voile sur une période de l’histoire de la Renaissance un peu moins célèbre que celle qui s’est achevée par la mort du grand mécène Laurent de Médicis (4 avril 1492).
La quarantaine de portraits exposés, réalisés à Florence entre 1510 et 1600, présentent des figures graves, des mains aux longs doigts gracieux, typiques du « maniérisme » et qui doivent beaucoup à Michel Ange. Suivant un parcours à la fois historique et thématique, certaines évolutions se dessinent. Une belle Dame au voile, attribué à Ridolfo del Ghirlandaio (1483-1561), magnifique peinture rappelant Raphaël, accueille le visiteur. Dans un intérieur dont les fenêtres ouvrent sur un doux paysage, cette jeune femme vêtue avec sobriété, montre le changement radical de vie depuis que Savonarole a prêché une certaine austérité. Après la République de Florence, la reconquête des Médicis est illustrée par des portraits d’hommes portant leurs armures (Portrait d’Alexandre de Médicis, Giorgio Vasari, 1511-1574). Suivent une série de représentations où des personnalités en vêtements somptueux, admirablement peints (Portrait d’Éléonore de Tolède, Angelo Bronzino [1503-1572], arrière-grand-mère de Louis XIII) laissent le souvenir de leur visage, par l’intermédiaire de grands artistes. À découvrir !
Musée Jacquemart-André, 158, bd Haussmann, Paris VIIIe. Ouvert tous les jours de 10 h à 18 h, nocturne le lundi jusqu’à 20 h 30 en période d’exposition. Jusqu’au 25 janvier 2016.