Exposition : Fantin-Latour, À fleur de peau

Publié le 30 Nov 2016
Exposition : Fantin-Latour, À fleur de peau L'Homme Nouveau

L’œuvre d’Henri Fantin-Latour (1836-1904) est à l’honneur au musée du Luxembourg à Paris. Elle s’ouvre sur des travaux de jeunesse et de nombreux autoportraits où il se montre sans concession sous des traits assez austères. Ce fils d’artiste-peintre, né à Grenoble, reçut ses premières leçons de dessin auprès de son père. La famille se déplace à Paris où il poursuit sa formation dans l’atelier d’Horace Lecoq de Boisbaudran puis avec un bref passage par l’école des Beaux Arts. Il fréquente le Louvre où il devient copiste. Il aime travailler en intérieur et ses deux sœurs sont ses premiers modèles. Devenu ami avec Whistler, il séjourne en Angleterre et a des liens avec les préraphaélites. Il participe au Salon des Refusés et se fait connaître par ses portraits, qu’il réalise brillamment et qui ont un aspect de plus en plus sévère avec le temps – pas un sourire ni aucune expression d’affect dans ce monde silencieux. Ses natures mortes – bouquets de fleurs aux subtiles colorations, fruits dont la toile intitulée Cerises (1883) est particulièrement délicate et minutieuse –, contribuent aussi à sa renommée. Mais ce sont ses compositions de groupes d’artistes et d’écrivains connus qui sont restées dans la mémoire collective. La grande toile Coin de table (1872) où l’on est ému de découvrir le visage presque enfantin de Rimbaud près de Verlaine songeur en est une belle illustration. Mélomane, il désire rendre hommage à la musique de Schumann, Wagner et Berlioz par des œuvres d’imagination qui n’ont cependant pas la force de ses portraits !

Musée du Luxembourg, 19 rue de Vaugirard, 75006 Paris. Tél. : 01 40 13 62 00. Ouvert tous les jours de 10 h 30 à 19 h, nocturne les vendredis jusqu’à 22h. Ouverture de 10 h 30 à 18 h les 24, 31 décembre. Fermeture le 25 décembre. Jusqu’au 12 février 2017.

Ce contenu pourrait vous intéresser

A la uneCultureLectures

Un dernier livre sur Hans et Sophie Scholl, aux racines de leur héroïsme

Recension | Dans un ouvrage paru récemment, Henri Peter expose l’évolution de la réflexion intellectuelle et spirituelle de protagonistes de la Rose blanche, Hans et Sophie Scholl. Dans Sa vie pour la mienne, Julie Grand témoigne six ans après l'attentat islamiste de Trèbes, où le Colonel Arnaud Beltrame a trouvé la mort. La Rédaction de L'Homme Nouveau vous propose une page culture, avec un choix de quelques livres religieux, essais ou CD. Des idées de lecture à retrouver dans le n°1806.

+

livre lecture
CultureLectures

Un deuxième et dernier tome au « Royaume perdu d’Erin »

Recension jeunesse | La rédaction de L’Homme Nouveau vous propose une page recension de lectures jeunesse pour ces vacances de printemps, avec un choix éclairé de quelques histoires à lire ou faire lire, et autres activités. La saga du Royaume perdu d’Erin d'Anne-Élisabeth d’Orange s'achève sur un deuxième tome intitulé L’Imposteur. À retrouver dans le n°1806.

+

lecture famille tome
CultureLectures

Augusto Del Noce, un penseur pour notre temps

Culture | "Analyse de la déraison", qui vient de paraître en français, permettra-t-il enfin à Augusto Del Noce (1910-1989) d’être reconnu chez nous, comme il l’est en Italie ? Que le lecteur potentiel ne soit pas rebuté par la longueur de cet ouvrage. Il en sera récompensé en découvrant un des penseurs les plus originaux de ce temps.

+

del noce
Culture

L’exposition : Des samouraïs aux mangas. L’épopée chrétienne au Japon

Les Missions étrangères de Paris proposent jusqu'en juillet une rétrospective de l'évangélisation du Japon depuis le XVIe siècle jusqu'à aujourd'hui. L’histoire de cette « épopée » est présentée de façon chronologique. Soulignant les aspects contrastés de cette évangélisation, le parcours montre dans ces premiers siècles des périodes d’« expansion rapide aux effets bénéfiques » auxquelles succèdent de terribles répressions.

+

japon