De belles peintures réalisées entre les années 1888 et 1939 sont données à voir au musée d’Orsay. Cette nouvelle exposition cherche à montrer les interrogations métaphysiques d’artistes de cette époque à partir de leurs représentations de paysages. Si la démonstration n’est pas toujours convaincante, les œuvres exposées sont superbes. Partant du poème Correspondances de Baudelaire, le visiteur est entraîné dans une rêverie poétique, illustrée à merveille avec Madeleine au Bois d’Amour (1888, E. Bernard), qui contemple les cimes des arbres, ou, dans des sous-bois où se promènent des anges (Paysage aux arbres verts, 1893, M. Denis). Plus loin ce sont des peintures de Vincent Van Gogh, de Paul Gauguin (La Vision après le sermon ou la Lutte de Jacob et de l’Ange, 1888, Edimbourg, Le Christ au jardin des oliviers, 1889, West Palm Beach), d’Odilon Redon mais aussi de magnifiques toiles d’artistes peu connus en France qui réjouissent l’œil de spectateur. Ces peintres des pays du Nord (émouvant Vague VIII, August Strindberg, Stockholm, 1901-1902) ou du Canada (Emily Carr, Arbres dans le ciel, 1939, Toronto) sont à découvrir ainsi qu’un français, Dulac, avec ses touchants paysages d’Assise. La nuit avec la beauté de ces ciels (Eugène Jansson ou James Whistler) conduit vers les tragiques paysages dévastés par la guerre (Attaque au gaz, Liévin, 1918, A.Y. Jackson, Ottawa). Une évocation du cosmos conclue le parcours ouvrant sur une vision plus abstraite de l’art (Nuit étoilée, 1917, A. Giacometti ; Collines rouges, lac Georges, 1927, G. O’Keeffe).
À ne pas manquer!
Jusqu’au 25 juin 2017 Musée d’Orsay, 1, rue de la Légion d’Honneur, 75007 Paris. Ouverture de 9h30 à 18h le mardi, le mercredi, le vendredi, le samedi et le dimanche de 9h30 à 21h45 le jeudi. Vente des billets jusqu’à 17h, 21h le jeudi. Évacuation à partir de 17h15, 21h15 le jeudi. Fermeture tous les lundis et les 1er mai et 25 décembre.