Brigitte la Grande

Publié le 16 Juin 2017
Brigitte la Grande L'Homme Nouveau

Parce que nous sommes cathos, se gausser de l’âge d’une femme n’est même pas envisageable. Nous savons depuis la Bible avec Sarah que ce n’est pas un sujet. Parce que nous sommes Français, railler une dame est simplement une faute de goût, d’éducation, d’élégance, de bienséance, un manque de tenue. Et parce qu’il y a dans ce noble pays, chez chaque homme bien né, un peu du guerrier cultivant joliment l’esprit cavalier, hussard ou chasseur, là non plus, les années ne sont pas un sujet.

Pas de ricaneries stupides

Comme le dit la chanson, « dans le lit de la marquise ils étaient 80 chasseurs et qui n’avaient pas peur »… ni de son âge ni de sa taille. Une dame est une Dame et comme le dit Jean Dutourd : « haut les cœurs, le reste suivra. » Qu’on évoque la France chrétienne, spirituelle, littéraire, gaillarde voire paillarde, on n’y trouve pas de ces ricaneries stupides, qu’on entend çà et là, parfois même chez nous. Alors, si nous sommes gênés de ces laisser-aller sémantiques, en revanche, nous trouvons grotesque qu’on nous fasse prendre des vessies, fussent-elles de vieille dame, pour des lanternes de maison close. Lire dans les colonnes du Figaro Madame que « le vrai courage c’est le sien » car « il faut de l’audace pour quitter un mari banquier par amour pour un élève et affronter la bonne société… », cela génère, pour le coup, le ricanement.

Réhabilitation des lâches

Car si le courage est de se laisser aller à ses inclinations, désirs, envies, sentiments, émotions, pulsions, alors il y a sur cette terre quantité de courageux. Voilà la réhabilitation de tous les bonshommes qui laissent, à 50 ans, femmes et enfants pour des jeunettes accortes. De lâches, voire de salauds, ils viennent d’obtenir d’un coup le statut d’audacieux et la médaille du mérite. Non, la première Dame aura notre respect, non pas pour ses choix de vie mais simplement pour ce qu’elle est et ce qu’elle co-représente : la France.

Ce contenu pourrait vous intéresser

Chroniques

Ni abstrait ni différencié, l’homme enraciné

L'Essentiel de Joël Hautebert | Dans le grand déséquilibre contemporain, deux écueils menacent la juste conception des êtres humains, considérés d’un côté comme des pions interchangeables et de l’autre comme n’ayant en commun que leur « zoologie ». Seule la conception chrétienne tient finalement les deux bouts de la chaîne. Une leçon plus que jamais d’actualité, à l’heure où la Nouvelle Droite pourrait faire figure de remède au mondialisme.

+

homme enraciné
ChroniquesEgliseLiturgie

La Pause liturgique : Sanctus 5, Messe Magnæ Deus potentiæ (Mémoires des Saints)

Ce Sanctus du 4e mode a quelque chose de mystique et de majestueux, dans sa simplicité. Il alterne heureusement les formules neumatiques et les passages syllabiques, les progressions par degrés conjoints et les intervalles de tierce, de quarte ou même de quinte, les élans vers l’aigu et les détentes vers le grave. Ce Sanctus a la particularité de n’être représenté que par une seule source manuscrite, allemande, datée de la toute fin du XIIe siècle.

+

alleluia