Jeanne d’Arc (1/8) : Dans quelle France naquit la pucelle ?

Publié le 29 Juil 2024
Jeanne d'arc

Cet été : Jeanne d'Arc, une jeune sainte pour notre temps

Cet été, L’Homme Nouveau vous propose une sélection d’articles issus de son hors-série n° 54-55 consacré à sainte Jeanne d’Arc. Pour bénéficier de tous les articles de ce hors-série, commandez-le sur notre boutique en ligne. 👉🏻 Dossier thématique « Jeanne d’Arc »

 

Jeanne d’Arc vécut pendant une bien triste époque pour le Royaume de France. Famine, guerre, mercenaires n’en finissaient pas d’alourdir le sort des populations. La vocation de la Pucelle répond à un besoin pressant. Retour sur le contexte de son épopée. 

  Entre 1425 et 1428, une jeune paysanne des Marches de Lorraine entend quotidiennement les voix de saint Michel, sainte Catherine et sainte Marguerite lui confier une mission : sauver le royaume de France et bouter les Anglais hors de France. Mais comment comprendre cet appel et cette épopée qui marque encore aujourd’hui les imaginaires nationaux français et anglais ? Il faut remonter à 1337 et au début de ce que les historiens du XIXe siècle ont baptisé la guerre de Cent Ans pour comprendre. Ce conflit entre les rois de France et d’Angleterre s’enracine dans la crise démographique, économique, sociale et religieuse que traverse l’Europe à la fin du XIVe siècle. Les populations sont en effet touchées par une crise économique structurelle : les ressources agricoles, du fait du morcellement des terres et des difficultés climatiques, se raréfient alors que la population tend à s’accroître et que les besoins des États en construction imposent des levées de taxes de plus en plus importantes. Les tensions entre la population rurale et les seigneurs se font de plus en plus vives, et ces derniers ont de plus en plus tendance à considérer la guerre comme un moyen de renflouer les caisses, grâce aux pillages et aux rançons. Dans ce contexte morose, les villes constituent des îlots de richesses et de relative liberté qui attirent toutes les convoitises, tout en constituant l’armature d’une organisation économique fondée sur des échanges au long cours : la maîtrise de certaines régions, par exemple viticoles comme le Bordelais, devient un enjeu central entre les puissances de l’époque, singulièrement les rois d’Angleterre et de France. La crise religieuse est elle aussi profonde : les intrigues se multiplient à Rome, la papauté doit se replier sur Avignon et entre 1378 et 1417 le Grand Schisme déchire la chrétienté,…

Pour continuer à lire cet article
et de nombreux autres

Abonnez-vous dès à présent

Émeline Picard

Ce contenu pourrait vous intéresser

À la uneÉgliseLiturgie

« La messe, trésor de la foi » : (re)découvrir la liturgie tridentine

Initiatives chrétiennes | Depuis le 17 septembre, Claves propose un programme de formation : une série de vingt-trois vidéos diffusées chaque semaine pour faire découvrir, de manière accessible et contemplative, la richesse de la messe tridentine. Ce parcours veut nourrir la foi en donnant à mieux connaître et aimer la liturgie, « trésor de la foi ». Entretien avec l’abbé Paul Roy (fssp).

+

claves messe trésor de la foi
Église

La pause liturgique | Glória 12, Pater cuncta (Fêtes des saints)

Voici un des plus beaux Glória de tout le répertoire grégorien. Il est pourtant très simple et presque syllabique, assez répétitif, mais muni de multiples petites variations qui lui donnent un charme incontestable. Repéré dans des manuscrits nombreux du XIIe siècle, et probablement d’origine allemande, il emprunte sa mélodie au 4e mode, ce qui ajoute sans doute à sa beauté profonde, mystique.

+

glória
ÉgliseLiturgie

La pause liturgique | Kyrie 12, Pater cuncta (Fêtes des saints)

Voici un Kyrie extrêmement simple et plein de beauté et de profondeur, daté des XIe-XIIe siècles. Il suit un schéma très simple de type aba,a-b : trois Kyrie identiques, trois Christe identiques, deux Kyrie reprenant la mélodie des trois premiers Kyrie, et le dernier Kyrie associant la mélodie des Kyrie à celle des Christe.

+

kyrie