Brillant normalien, Pierre Brossolette s’est fait remarquer par ses éditoriaux radiophoniques, en particulier celui contre les honteux accords de Munich. Dès le début de l’Occupation, il entre en résistance.
La critique de Gabrielle Fonval :
Valeur artistique : Coline Serreau (Trois hommes et un couffin) s’est attaquée, avec Didier Decoin et Patrice Duhamel, à l’adaptation du livre d’Éric Roussel, et retrace le parcours de ce grand résistant. Malgré une réalisation un peu décevante, avec des dialogues trop abondants, on regarde avec beaucoup d’intérêt le portrait de cet homme, qui, bien que socialiste, voulait dépasser les clivages d’avant la guerre pour unir toutes les forces contre l’occupant. Malgré sa méfiance initiale vis-à-vis du général De Gaulle, il sut se battre à ses côtés, avec courage et détermination. On découvre sa belle plume dans une lettre superbe qu’il lui adresse, en ayant le courage de lui dire ce qu’il pense.
Valeur humaine : Courageux, droit et honnête, le héros est présenté sous un jour flatteur. C’est à se demander pour quelles obscures raisons sa vie est si peu connue, contrairement à celle de Jean Moulin. Le lendemain de la diffusion de ce téléfilm, cet oubli sera réparé par l’entrée des cendres de Pierre Brossolette au Panthéon.
Téléfilm français (2015) [J] de Coline Serreau, d’après le livre d’Éric Roussel, avec Julien Baumgartner (Pierre Brossolette), Léa Drucker (Gilberte), Bernard Alane (le général De Gaulle), Quentin Baillot (Jean Moulin), Charles Petit (Passy), Éric Naggar (le préfet Bollaert) (1h31). Diffusion le mardi 26 mai, sur France 3, à 20h50.