Pour ce troisième jour d’Assemblée plénière des évêques, le Père Hugues de Woillemont (porte-parole de la CEF) a tenu un point presse afin de rendre compte de l’avancement des travaux. Il n’a cependant pas révélé les différentes mesures votées suite à « l’Affaire Santier », qui ne seront annoncées qu’à la clôture de cette rencontre, le mardi 8 novembre.
Les experts entendus hier après-midi sont intervenus suite à la demande des évêques en raison de “l’Affaire Santier”. Mgr de Moulins-Beaufort, président de la CEF, avait sollicité le Saint-Siège pour qu’intervienne un représentant de la Congrégation pour la doctrine de la foi. Le père Danto, doyen de la Faculté de Droit canonique de l’Institut Catholique de Paris est venu quant à lui rappeler le cadre du droit canon et Me Delvolvé, avocat pénaliste, celui du droit civil.
Des visites à Rome seront organisées à partir de février prochain jusqu’à l’été prochain pour que les évêques puissent rencontrer la Congrégation pour la doctrine de la foi, la Congrégation pour le clergé mais aussi la Commission pontificale de protection des mineurs. Tous les évêques sont invités à s’inscrire par groupe pour organiser ces temps de réflexion durant tout le printemps prochain, afin de revoir leurs pratiques et s’entendre sur les différentes procédures.
Pas de réponse sur la responsabilité des évêques
Pour le moment, aucune communication n’a été faite sur la responsabilité des représentants ecclésiastiques qui ont caché les sanctions concernant Mgr Michel Santier. Le Père de Woillemont a rappelé que l’archevêque est le premier à être informé dans ce type de situation, mais n’a pas révélé si Mgr de Moulins-Beaufort avait été informé de l’affaire. Lorsqu’il est demandé si des démissions sont prévues, la seule réponse obtenue du porte-parole reste pour le moment : “Les évêques sont au travail”.
Les différents scandales semblent éclipser les autres axes prévus à l’origine par la Conférence des évêques de France, comme par exemple la restructuration de leurs instances. Il a été en effet signalé que de nouvelles victimes de l’ancien évêque de Créteil s’étaient manifestées suite à l’appel à témoins et qu’une enquête avait donc été ouverte. Le 2 novembre, le diocèse de Bayeux a également déclaré que Mgr Jacques Habert avait démis de ses fonctions son vicaire général suite à des comportements « contraires à ses engagements ecclésiastiques » et le père Laurent Lair serait actuellement visé par une enquête canonique.
Traditionis Custodes à l’étude dimanche matin
En raison de l’actualité, le temps consacré à la discussion sur le motu proprio “Traditionis Custodes” a été décalé au dimanche matin. Le père de Woillemont a précisé “que les évêques discuteront de la place des communautés traditionalistes dans les diocèses : avec un certain nombre de questions qui se posent sur l’unité de la communion de ces communautés avec les diocèses, sur les questions liturgiques de rituel à utiliser pour les sacrements mais aussi sur les catéchèses qui sont déployées dans ces communautés.”