Au quotidien-n°8 (Revue de presse du confinement)

Publié le 31 Mar 2020
Au quotidien-n°8 (Revue de presse du confinement) L'Homme Nouveau

Pourtant considéré comme très proche du gouvernement, le quotidien Le Monde (31 mars) s’interroge sur l’extension du contrôle de population sous prétexte de lutte contre l’épidémie :

Si personne ne conteste sérieusement la nécessité en France d’une loi « d’état d’urgence sanitaire », l’encadrement des très larges pouvoirs accordés au gouvernement inquiète, et l’éventuel contrôle des mesures prises paraît bien modeste. « Le danger, ce n’est pas tellement la proclamation de l’état d’urgence, explique Serge Slama, professeur de droit public à l’université de Grenoble, c’est son installation dans la durée et aussi qu’il constitue un laboratoire − on le voit par exemple avec l’utilisation des drones pour contrôler le confinement des populations. » (…) L’état d’urgence est par définition un état transitoire. Il est limité à un mois (par dérogation deux mois cette fois, pour ne pas revenir trop vite devant le Parlement), et peut être prorogé par une nouvelle loi qui en fixe la durée. Mais l’état d’urgence en matière terroriste de 2015, décidé après les attentats de Paris et de Saint­Denis, a été prolongé à six reprises, à chaque fois pour plus d’un mois, jusqu’à ce que le gouvernement le verse dans le droit commun avec la loi SILT du 30 octobre 2017 : un « effet de contamination » classique, qui veut que le législateur revienne rarement à une législation moins contraignante en matière de libertés publiques.

La Poste a décidé de ralentir la distribution des journaux. Dans Nice-Matin (30 mars) une sénatrice réagit :

En pleine pandémie de nouveau coronavirus Covid-19, la décision de La Poste de ne distribuer courriers, journaux et colis que les mercredi, jeudi, vendredi continue de faire réagir. La Poste a décidé de limiter les tournées à trois jours par semaine dès ce lundi 30 mars. Tout en comprenant les mesures de prcautions en cette période de pandémie de coronavirus Covid-19, certains estiment que le service réduit de La Poste pénalise les abonnés aux quotidiens régionaux et provoque une rupture du service public préjudiciable à l’information et aux entreprises. (…) Dominique Estrosi-Sassone, sénateur des Alpes-Maritimes et vice-présidente du groupe Les Républicains au Sénat, a écrit au Président-Directeur Général du groupe La Poste, Philippe Wahl, afin de lui « demander des éclaircissements sur la décision unilatérale sans préavis ni concertation d’abandonner la distribution de presse dans les tournées postales ». Pour la Sénatrice, « cette décision est incompréhensible principalement pour les territoires ruraux et péri-urbains dans lesquels les kiosks et non-kiosks ont disparu entraînant une rupture de l’accès à l’information à un moment où le suivi de l’actualité est essentiel et alors même que les rédactions de l’ensemble des médias sont particulièrement mobilisées. »

L’Homme Nouveau vous est proposé en numérique. C’est aussi une occasion de le découvrir ou de le redécouvrir.

De son côté, Présent (31 mars) dénonce l’appel à la grève lancé par la CGT :

Lancer un appel à la grève d’un mois au moment même où notre pays est sous état d’urgence sanitaire et où des centaines de nos compatriotes meurent chaque jour de l’épidémie de Covid-19, il fallait oser ! Et pourtant, c’est ce que la CGT-Services publics, soutenue par son secrétaire général Philippe Martinez, n’a pas hésité à faire pour la période couvrant le mois d’avril. Une initiative profondément scandaleuse qui, en ces temps difficiles, s’apparente à une véritable trahison, mais qui, au fond, n’a rien de vraiment surprenant de la part d’un syndicat stalinien dont les membres ont saboté nos fabrications de guerre pendant toute la durée du pacte germano-soviétique. (…) En cela, l’attitude du stalinien Martinez apportant son soutien à la CGT-Services publics au moment même où notre pays a un genou à terre n’est pas sans rappeler celle du déserteur Thorez qui, en fuite à Moscou, appelait pendant toute la durée du pacte germano-soviétique les militants communistes et cégétistes employés dans les usines d’armement françaises à mettre « tout en œuvre pour retarder, empêcher, rendre inutilisables les fabrications de guerre », autrement dit au sabotage.

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