Benoît XVI dénonce une certaine culture moderne

Publié le 06 Oct 2008
6 prières du chapelet L'Homme Nouveau

Le

Pape a présidé la messe concélébrée avec les Pères synodaux pour l’ouverture de la XII Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques, consacrée à la Parole de Dieu dans la vie et la mission de l’Eglise. Benoît XVI a ouvert son homélie par l’Evangile du jour et le symbole de la vigne. Il a expliqué que « ce que dénonce la page évangélique interpelle, d’une manière particulière, les peuples qui ont reçu l’Evangile. Si nous regardons l’histoire, nous sommes obligés de noter assez fréquemment la froideur et la rébellion de chrétiens incohérents ».

« Des pays un temps riches de foi et de vocations perdent désormais leur identité propre, sous l’influence délétère et destructive d’une certaine culture moderne. On y voit celui qui, ayant décidé que Dieu est mort, se déclare dieu lui-même, et se considère le seul artisan de son propre destin, le propriétaire absolu du monde… Mais quand l’homme élimine Dieu de son propre horizon, est-il vraiment plus heureux? Devient-il vraiment plus libre?.. N’arrive-t-il pas plutôt – comme nous le démontre amplement la chronique quotidienne – que s’étendent l’arbitrage du pouvoir, les intérêts égoïstes, l’injustice et l’exploitation, la violence dans chacune de ses expressions? En fin de compte, l’homme se retrouve plus seul et la société plus divisée et confuse ».

Après avoir relevé que « les paroles de Jésus contiennent une promesse: la vigne ne sera pas détruite », Benoît XVI a ajouté que « le message consolant que nous recueillons de ces textes bibliques est la certitude que le mal et la mort n’ont pas le dernier mot, mais que c’est le Christ qui gagne à la fin. Toujours! L’Eglise ne se lasse pas de proclamer cette Bonne Nouvelle, comme cela arrive aujourd’hui aussi, dans cette basilique dédiée à l’apôtre des nations qui, le premier, diffusa l’Evangile dans de vastes régions de l’Asie mineure et de l’Europe… Seule la Parole de Dieu peut changer profondément le cœur de l’homme, et il est alors important que chaque croyant et chaque communauté entrent dans une intimité toujours plus grande avec elle. L’assemblée synodale concentrera son attention sur cette vérité fondamentale pour la vie et la mission de l’Eglise. Se nourrir de la Parole de Dieu est pour elle le devoir premier et fondamental ».

« En cette Année paulinienne -a-t-il ensuite dit-, nous entendrons résonner avec une urgence particulière le cri de l’Apôtre des Nations: Oui, malheur à moi si je n’annonçais pas l’Evangile, un cri qui pour chaque chrétien devient une invitation insistante à se mettre au service du Christ. La moisson est abondante, répète également aujourd’hui le Maître divin: nombreux sont ceux qui ne l’ont pas encore rencontré et qui sont dans l’attente de la première annonce de son Evangile. D’autres, tout en ayant reçu une formation chrétienne, se sont affaiblis dans l’enthousiasme et gardent un contact superficiel avec la Parole de Dieu. D’autres encore se sont éloignés de la pratique de la foi et ont besoin d’une nouvelle évangélisation. Enfin, elles ne manquent pas les personnes aux sentiments droits qui se posent des questions essentielles sur le sens de la vie et de la mort, questions auxquelles seul le Christ peut donner des réponses satisfaisantes. Il devient alors indispensable pour les chrétiens de tous les continents d’être prêts à répondre à quiconque demande raison de l’espérance qui est en eux, annonçant avec joie la Parole de Dieu et vivant sans aucun compromis l’Evangile ».

Le Saint-Père a conclu en demandant à Dieu son aide pour qu’au cours de ces sessions synodales, « il nous aide à nous interroger ensemble sur la manière de rendre toujours plus efficace l’annonce de l’Evangile à notre époque. Nous percevons tous combien il est nécessaire de mettre au centre de notre vie la parole de Dieu, d’accueillir le Christ comme notre unique Rédempteur, afin que sa lumière éclaire tous les domaines de l’humanité: de la famille à l’école, à la culture, au travail, aux loisirs et aux autres secteurs de la société ».

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