Canonisations 15 mai 2022 : Charles de Foucauld et 9 autres saints portés sur les autels

Publié le 17 Mai 2022

Place Saint-Pierre à Rome

Lors des canonisations du 15 mai 2022, l’Église catholique portait sur les autels dix nouveaux saints, dont trois français. La dernière cérémonie de ce type avait eu lieu en octobre 2019. Retour sur les vies de ces modèles et les miracles qui leur ont permis d’être canonisés.

Saint Charles de Foucault (1858-1916)

Charles mène d’abord une vie dissolue à l’armée, puis, passionné par l’Afrique du Nord, il part en 1884 explorer le Maroc. En 1886, il se convertit de façon spectaculaire à Paris grâce à l’Abbé Huvelin et change radicalement de vie. Ordonné prêtre en 1901 à Viviers, il part mener une vie d’ermite et s’installe à Béni Abbès dans le Sahara algérien où il édifie les habitants Touaregs par son exemple. Il meurt assassiné à Tamanrasset le 1er décembre 1916.

En 2016, un jeune charpentier de Saumur survit miraculeusement à une chute de 15 mètres grâce à l’intercession de Charles.

Saint César de Bus (1554-1607)

D’abord engagé dans l’armée royale, César intègre en 1565 la cour du roi de France Charles IX où il mène une vie de débauche. En 1573, bouleversé par la mort de son père puis de son frère, il se retire à Cavaillon, dans la prière et la pénitence. Ordonné prêtre en 1582, il mène ensuite une vie d’ermite sur la colline Saint-Jacques de Cavaillon, puis fonde dix ans plus tard la Société des Prêtres de la doctrine chrétienne pour favoriser l’expansion du catéchisme dans les campagnes. Il meurt à Avignon le 15 avril 1607.

En 2016, un jeune homme de Salerne guérit de façon inexplicable d’une hémorragie cérébrale, après avoir invoqué César.

Sainte Marie Rivier (1768-1838)

Marie promet de se consacrer à l’éducation des enfants si elle guérit de sa chute accidentelle qui la paralyse depuis toute petite. Rétablie, elle ouvre alors des écoles et s’occupe particulièrement des mères de familles et des jeunes filles. En 1801, elle fonde la Congrégation des Sœurs de la Présentation de Marie, puis ouvre un premier orphelinat en 1814 pour évangéliser les plus pauvres. Elle meurt le 3 février 1838 en Ardèche.

En 2015, aux Philippines, un nouveau-né se remet miraculeusement d’une anomalie fœtale grâce à la médiation de la sainte.

Saint Titus Brandsma (1881-1942)

Ordonné prêtre en 1905 après une formation religieuse au carmel de Boxmer, dans les Pays-Bas, Titus obtient son doctorat de philosophie à l’université grégorienne de Rome, puis fonde un lycée à Oss. Diplômé journaliste en 1919, il favorise le renouveau de la presse catholique en se positionnant notamment contre le nazisme. Arrêté en janvier 1942 et transféré à Dachau, il meurt d’une injection mortelle le 26 juillet de la même année.

En 2004, le frère Michael Driscoll se rétablit inexplicablement d’un mélanome avancé après l’application d’un petit morceau du costume noir de Titus Brandsma.

Saint Lazare Devasahyam Pillai (1712-1752)

Hindou originaire du Tamil Nadu en Inde, le jeune homme se convertit au catholicisme par l’intermédiaire d’un officier néerlandais catholique, Eustache de Lannoy. En 1745, il est baptisé sous le nom de Lazare (Devasahayam) par un missionnaire jésuite, le père Buttari. Arrêté en 1749 et refusant de renier sa foi malgré les tortures, Lazare est fusillé trois ans plus tard, le 14 janvier 1752.

En 2013, un enfant qu’une échographie laissait pour mort retrouve miraculeusement vie dans le sein de sa jeune mère priant devant les reliques du saint.

Saint Luigi Maria Palazzolo (1827-1887)

Louis-Marie entre très tôt au séminaire de Bergame en Italie, et est ordonné prêtre en 1850. Il se consacre alors au quartier le plus pauvre de la ville : Sant’Alessandro à Colonna. Nommé recteur de l’église Saint Bernardin en 1855, il reprend le patronage paroissial des garçons. Il collabore ensuite à la création d’un patronage féminin en fondant la Congrégation des Sœur des Pauvres dont Thérèse Gabrieli est la première supérieure. Puis Dom Louis fonde en 1872 les Frères de la Sainte Famille pour les orphelins du pays. Il meurt le 15 juin 1886.

En 2016, une religieuse italienne considérée en phase terminale, sœur Gianmarisa Perani, se rétablit inexplicablement, suite à l’intercession de Louis-Marie.

Sainte Maria di Gésu Santocanale (1852-1923)

Appelée à servir les pauvres, les orphelins et les malades, Carolina Santocanale entre en 1887 dans l’Ordre Franciscain Séculier sous le nom de Sœur Marie de Jésus. Le 8 décembre 1909, elle fonde la Congrégation des Sœurs Capucines de l’Immaculée Conception de Lourdes : les sœurs installent un orphelinat, un internat pour filles, un jardin d’enfants et nourrissent les pauvres du quartier. Elle meurt à Palerme, en Italie, le 27 janvier 1923.

En 2016, une jeune femme souffrant d’infertilité obtient la naissance miraculeuse de son enfant, après avoir reçu les reliques de la sainte.

Sainte Maria Domenica Mantovani (1862-1934)

Issue d’une famille de paysans italiens, Marie entretient très tôt une dévotion particulière pour la Sainte Vierge. À l’âge de 24 ans, elle fait vœu de chasteté. Enseignant le catéchisme aux enfants, elle visite les malades et fonde en 1892 avec l’aide de Don Joseph Nascimbeni la congrégation des Petites Sœurs de la Sainte-Famille dont elle devient la supérieure générale. S’occupant d’orphelinats, d’écoles et de maisons de retraites, elle meurt le 2 février 1934.

En 2011, un enfant de 11 ans souffrant de troubles respiratoires et de paralysie guérit de façon inexplicable, par la médiation de Marie-Dominique.

Sainte Maria Francesca di Gesu (1844-1904)

Originaire de Carmagnole en Italie, la jeune orpheline Anne Marie Rubatto se consacre au service des plus pauvres et des malades, puis part à Turin où elle inculque le catéchisme aux enfants tout en rendant service à Don Bosco. Elle part ensuite à Loano chez sa sœur, puis en 1885 elle devient la supérieure et fondatrice des Tertiaires Capucines de Loano et prononce ses vœux sous le nom de Marie Françoise de Jésus. À partir de 1892, la communauté s’étend jusqu’en Amérique latine, notamment à Montevideo en Uruguay où elle meurt le 6 août 1904 des suites d’une infection.

En 2004, un jeune homme uruguayen sort miraculeusement du coma suite à un accident de voiture, après avoir invoqué la religieuse.

Saint Giustino Maria Russolillo (1891-1955)

Très précoce, Justin entre à l’âge de 10 ans au petit séminaire diocésain de Pouzzoles, et est ordonné prêtre en 1913. Il devient curé de l’église Saint Georges-martyre à Naples. Pour contrer la sécularisation de la société, il fonde en 1920 la Société des divines vocations, puis son équivalent féminin l’année suivante, considérant que la sainteté est accessible à tous. Entretenant toute sa vie une profonde dévotion pour la Sainte Trinité, il meurt le 2 août 1955 à Naples d’une leucémie.

En 2016, un jeune religieux vocationniste malgache guérit miraculeusement d’une hémorragie cérébrale considérée comme irréversible, par l’intercession de Justin.

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