Le Concile sous le regard de l’Histoire
Dans le cadre de l'Année de la foi, voulue et décrétée par le Pape Benoît XVI, les Éditions de L'Homme Nouveau publient ce mois-ci un neuvième hors-série, consacré au concile Vatican II. Pourquoi un tel sujet ? Les raisons sont multiples mais indiquons-en les deux principales. La première est bien évidemment le souhait de Benoît XVI lui-même d'associer étroitement cette Année de la foi à la mémoire du Second Concile du Vatican, selon l'herméneutique de continuité qu'il a dégagée dans son discours à la Curie du 22 décembre 2005.
La seconde raison est plus directement liée à l'Histoire. Le 11 octobre 1962, le pape Jean XXIII ouvrait solennellement un nouveau Concile œcuménique, réunion qui ne s'était pas vue depuis 1869. Cinquante ans après, c'est non seulement l'heure du bilan et du discernement – œuvre qui appartient par excellence au magistère – mais celui du regard historique sur le Concile et l'après-Concile. En partie dégagée des passions théologiques qui sont d'un autre ressort, l'Histoire peut aider, de manière auxiliaire et en restant dans son ordre, les chrétiens à porter un jugement plus éclairé sur un évènement qui a suscité et qui suscite encore bien des interprétations opposées.Un exemple parmi d’autres permet d’illustrer cet apport de l’Histoire. Les récents travaux sur la minorité conciliaire – que présente dans ce hors-série le professeur Luc Perrin, un spécialiste de la question – permettent de réévaluer son apport dans la précision de certains textes et, de ce fait, de mesurer la portée des décisions prises. Tout cela, est-il nécessaire de le préciser, sans préjuger des positions postérieures des acteurs en question. En l’occurrence, l’attitude de Mgr Lefebvre ne fut...