Benoît XVI-William Cavanaugh, même combat ?
La lecture de la dernière encyclique de Benoît XVI a évoqué en nous plusieurs choses. Nous avons déjà évoqué les liens avec les principes du courant distributiste que Chesterton a présenté dans un livre comme Plaidoyer pour une propriété anticapitaliste. Mais nous sommes heureux de constater qu’un autre ouvrage publié par nos éditions entre directement en résonnance avec les propos du Saint-Père. Ce livre, c’est celui de William Cavanaugh : Etre consommé. Avant d’en donner un extrait, on trouvera peut-être indécent que nous établissions ces rapprochements, semblant récupérer le pape à notre cause. Soyons clair : nous ne récupérons pas le pape ; nous ne le transformons pas en un objet publicitaire et de consommation [voir les raisons profondes de ce rejet dans Etre consommé de William Cavanaugh] : nous sommes simplement heureux de constater cette communion. Ajoutons, pour terminer sur ce sujet, que si nous n’en parlons pas nous-mêmes, personne d’autres ne le fera. Dans Etre consommé, le théologien William Cavanaugh ne se contente ni d’analyser le phénomène de la consommation, ni de poser un regard théologique inédit sur lui. Il va au-delà, en proposant des solutions alternatives. Par exemple, il écrit ceci au chapitre III : « Si le détachement d’endroits et de communautés particulières a contribué à la dépersonnalisation de l’économie mondiale, alors une esthétique adéquate du particulier devrait remettre la personne humaine au centre des relations économiques, comme Jean Paul II n’a cessé de le répéter. Une esthétique et une pratique du don de soi mutuel devraient, de même, s’opposer...