Chaos dans les rues après les élections et la dissolution de l’Assemblée

Publié le 14 Juin 2024
chaos
Depuis les résultats des élections européennes et l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron, les militants d’extrême gauche sèment le chaos. Le score élevé du Rassemblement National (RN) les a profondément marqués, et la perspective de le voir à Matignon le 7 juillet les rend encore plus virulents.  

 

Ils ont décidé de descendre dans la rue, pour semer le chaos. Depuis dimanche, de nombreuses manifestations ont eu lieu dans les grandes villes. À Paris, 3 000 militants se sont rassemblés place de la République. À Marseille, 2 200 personnes se sont réunies devant la préfecture. À Rennes, Montpellier, Rouen, Toulouse et dans de nombreuses autres villes, les manifestants étaient entre 800 et 2 500. Bien que l’affluence ait été modérée, ces manifestations ont tout de même causé d’importants dégâts.  

Ces militants d’extrême gauche ne se limitent pas à la dégradation des biens publics. Ils ciblent également des personnes et des lieux, notamment catholiques, qu’ils considèrent comme leurs ennemis. À Nantes (49), un manifestant a escaladé la façade d’un immeuble pour arracher un drapeau français d’un balcon, sous les acclamations de la foule. Pour ces militants, aimer son pays ou être patriote est inconcevable.  À Lyon (69), c’est la statue de Louis XIV, place Bellecour, qui a été dégradée avec les inscriptions « Anti France ».  

Le même jour à Bordeaux (33), l’église Saint-Éloi a été taguée « Mort aux fafs ». Selon l’abbé de la paroisse, « nous ne pouvons pas porter plainte à chaque fois qu’il y a un tag, il y en a tellement ». Il ajoute que « Saint-Éloi est ciblée depuis des années, avec une étiquette politique d’une paroisse d’extrême-droite, ce qui est mal connaître cette église ».    

Ce mercredi 13 juin à Lyon (69), un local des Associations Familiales Catholiques a été vandalisé et tagué “Nazis à mort” par les membres de la Jeune Garde, groupe qui soutient le Front Populaire.  

Alors que c’est le chaos et que les églises sont attaquées sans un mot des évêques de France, Mgr Dognin a officialisé de son côté sa décision de supprimer l’apostolat de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre (FSSP) à Quimper.  

En effet, en mai 2024, l’évêque de Quimper a expulsé la FSSP de la paroisse de Sainte-Sève (29). En 2016, Monseigneur Dognin avait signé une convention avec la Fraternité Saint-Pierre, confiant à ses soins les fidèles de cette église. Pourtant, il a officialisé sa décision de retirer ces prêtres par une lettre aux paroissiens, le 19 mai 2024.  Désormais, il n’y aura plus aucun sacrement possible en dehors de la messe dominicale.  

De nombreuses mobilisations ont lieu à Quimper en réponse à la décision de l’évêque. Elles ont commencé le dimanche 5 mai lorsque 300 fidèles catholiques se sont rassemblés devant l’évêché pour demander le rétablissement de la convention signée entre l’évêque de Quimper et la FSSP. Une nouvelle mobilisation aura lieu le dimanche 16 juin à Quimper pour montrer publiquement la douleur et l’injustice de cette décision brutale et infondée. Des chapelets sont aussi organisés devant l’évêché tous les mardis à dix-neuf heures.  

Dans cette instabilité et ce chaos, les catholiques risquent de subir de plus en plus les conséquences de l’effondrement de notre civilisation.  

 

>> à lire également : Mobilisation pour le maintien de la Tradition en Finistère : « Nous ne comprenons pas les raisons de cette expulsion »

 

Solène Grange

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