Les Éditions de L’Homme Nouveau vous présentent La Tradition liturgique, Les rites catholiques, latins et orientaux, reçus des Apôtres. Avec cet ouvrage sur les liturgies orientales, Anne Le Pape offre une enquête passionnante sur un univers souvent ressenti comme étranger, malgré l’appartenance de ces rites à l’Église catholique.
Extrait de l’introduction d’Anne Le Pape
Quoi de plus naturel pour le fidèle qui s’intéresse à l’histoire du rite auquel il est attaché que de désirer connaître les liturgies
de ses « frères dans la foi » ? Les pages de ce livre ont pour but d’aider à découvrir les divers rites catholiques des Églises d’origine apostolique, en replaçant le rite latin traditionnel parmi les différents rites catholiques millénaires.
Précisons que n’est pas proposée une étude théologique ou liturgique, mais bien un travail de journaliste : il s’est agi d’interroger des connaisseurs sur les divers rites latins et, pour la partie concernant les Églises orientales, d’assister aux offices dans les églises parisiennes dédiées aux rites catholiques orientaux, d’y effectuer des reportages incluant le plus souvent entretiens et photos et, dans certains cas, d’enrichir ces enquêtes de témoignages se rapportant à ces Églises.
Elles sont aujourd’hui au nombre de neuf : russe, ukrainienne, roumaine, melkite, syriaque, maronite, arménienne, copte et chaldéenne. La mise en place à Paris d’un lieu de culte réservé aux rites guèze et syro-malabar est encore à l’état embryonnaire.
Ces Églises orientales d’origine apostolique, représentées dans la capitale et dans certaines villes de province, méritent d’être connues à divers titres.
Elles apparaissent trop souvent aux catholiques latins comme ayant des rituels « bizarres », au mieux « exotiques » ; mais sait-on qu’elles remontent elles aussi « à la plus haute Antiquité » du christianisme, puisant leur origine dans l’enseignement transmis directement par les apôtres du Christ, qui saint Pierre, qui saint Paul, qui saint Jean, qui saint Thomas, qui saint Marc ?
D’autre part, il est particulièrement important de leur accorder une place dans nos prières, en ces temps où nos frères catholiques souffrent beaucoup et sont souvent forcés à l’exil, fuyant d’incessantes persécutions (islamiques essentiellement) qui se sont accélérées au XXe et au XXIe siècles – périodes qui correspondent d’ailleurs à l’apparition de leurs lieux de culte en France.
Toutes les Églises d’Orient – sauf l’Église maronite – ont une partie rattachée à Rome, l’autre non.
Ces Églises, quand elles se sont séparées de Rome, ont conservé les liturgies venues des apôtres. Les fidèles qui ont rejoint Rome à diverses époques ont donc pu garder intégralement leur liturgie. Les Églises catholiques orientales ont ainsi traditionnellement le même rite que les Églises restées séparées de Rome, la seule différence étant le nom du pape cité durant la messe, souvent appelée Divine Liturgie. (…)
Le 14 septembre 2021, le pape François a célébré une Divine Liturgie selon le rite byzantin de saint Jean Chrysostome à Presov, en Slovaquie orientale.
Le 2 décembre 2021, à Chypre, le Saint-Père a déclaré : « Ici à Chypre, il y a beaucoup de sensibilités spirituelles et ecclésiales, des histoires d’origines variées, des rites et des traditions différentes. » Mais nous ne devons pas « percevoir la diversité comme une menace pour l’identité, ni nous jalouser ou nous soucier de nos espaces respectifs ».
La Tradition liturgique, Les rites catholiques, latins et orientaux, reçus des Apôtres, Anne Le Pape, Éditions de L’Homme Nouveau, Novembre 2024, 98 pages, 15 €.
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