Commémorer nos défunts (3/3) | Les enfants et la mort : transmettre l’espérance

Publié le 31 Oct 2024
mort

Faire comprendre aux enfants que la mort n’est pas une fin. © Pixabay/MemoryCatcher

> Dossier
Comment aider les enfants à affronter la mort ? Confrontée à cette question, Inès d’Oysonville, auteur de littérature jeunesse aborde dans son dernier livre, avec délicatesse, cette interrogation très profonde.

 

| Pourquoi avez-vous choisi ce thème ? Quels ont été les éléments déclencheurs de l’écriture ? 

Il y a environ un an, nous avons eu un deuil : un père d’élève dont l’enfant était dans la même classe que les miens est mort. Cette perte a été un choc pour toute notre famille, et cela a soulevé beaucoup de questions, notamment pour mes enfants. Bien que nous ayons prié ensemble, je sentais qu’il manquait un outil pour aborder sereinement cette épreuve avec eux. En cherchant dans les bibliothèques, j’ai constaté que beaucoup de livres pour enfants abordant la mort utilisaient des métaphores, des images édulcorées. On y voyait des petits anges ou des oiseaux, mais jamais la réalité de la mort, de la perte. Pas de cercueils, pas de représentations de la mort elle-même. Il manquait un livre qui aborde ces questions de manière réaliste, sans les effacer ni les travestir. C’est ainsi que l’idée de ce livre est née.

| Le livre est destiné à un jeune public, mais il pose des interrogations profondes. Comment avez-vous fait le lien entre ces deux niveaux ? 

C’était un défi, car il fallait trouver le ton juste pour aborder des sujets aussi graves avec des enfants. J’ai opté pour un format narratif, en m’inspirant d’une petite fille qui a perdu son parrain. À travers ses questions, parfois très directes, j’ai pu aborder des émotions complexes, comme le travail de deuil, la tristesse des parents, mais aussi l’espérance chrétienne. J’ai constaté que c’est souvent en mettant des mots simples sur des choses très profondes que l’on parvient à toucher à la fois les enfants et les adultes. Il ne s’agissait pas de rédiger un ouvrage encyclopédique, mais plutôt de proposer une histoire dans laquelle les enfants puissent se reconnaître. Les retours que j’ai reçus pour le moment confirment que cette démarche était juste. De nombreux parents m’ont confié qu’ils cherchaient justement un livre qui parle de la mort de manière authentique, sans tomber dans les clichés.

| On a tendance à éviter le sujet de la mort. Pourquoi est-il important d’en parler dès le plus jeune âge ?

Pour continuer à lire cet article
et de nombreux autres

Abonnez-vous dès à présent

Maitena Urbistondoy

Maitena Urbistondoy

Ce contenu pourrait vous intéresser

À la uneÉgliseLiturgie

La pause liturgique : Séquence Víctimae pascháli (Pâques)

La séquence de Pâques est célèbre, elle fait la joie de l'Église durant toute l'octave, par sa fraîcheur et son enthousiasme. Elle se présente à nous sous la forme d'un poème versifié au rythme métrique, comprenant huit strophes. Elle est inspirée de l'alléluia Christus resurgens, dont la mélodie est empruntée au 1er mode, et qui traduit l'atmosphère de paix lumineuse et chaude dans laquelle baigne la communauté chrétienne en ce jour de Pâques.

+

communion kyrie introït séquence pâques
À la uneÉgliseSociété

Padre au combat : au cœur de la mission, avec les soldats

Initiatives chrétiennes | Ancien aumônier militaire auprès des chasseurs alpins, des parachutistes et des légionnaires, le père Yannick Lallemand a accompagné les soldats jusqu’au cœur de l’épreuve, notamment lors du drame du Drakkar, à Beyrouth, en 1983. Retour sur une vie au service des âmes, à la croisée du courage militaire et de l’espérance chrétienne.

+

padre aumônier militaire
ÉgliseSpiritualité

1ers samedis de Fatima (1/9) | Le Cœur immaculé de Marie : un remède pour notre temps

Jubilé 2025 des 1ers samedis de Fatima | 2025 est une année jubilaire pour l'Église, mais c'est aussi le centenaire d’une demande toute particulière de la Vierge de Fatima : « la communion réparatrice des premiers samedis du mois », évoquée dès 1917. Le 10 décembre 1925, Notre-Dame apparaît à Lucie, pour lui donner les détails de cette dévotion des premiers samedis du mois et lui demander de commencer à la propager.

+

fatima samedis