Exposition de santons à Nîmes : l’Évangile à l’honneur

Publié le 19 Déc 2023
notre-dame-des-enfants exposition santons
L’état d’une église art déco de Nîmes, dégradée par le temps, a inspiré à des bénévoles du diocèse l’idée d’une exposition de crèches. Façon de célébrer le 800e anniversaire d’une belle coutume, de rappeler ce que sont les santons, personnages évocateurs de l’Évangile, et d’attirer les visiteurs et les dons pour la restauration d’un monument central pour ce quartier de la ville. Entretien avec Betty Delichère, membre de l’équipe de restauration et de sauvegarde du patrimoine de Notre-Dame-des-Enfants.

  Vous faites partie de l’équipe d’animation d’un groupe paroissial dans le diocèse de Nîmes. À l’occasion de Noël, vous lancez une exposition en lien avec la crèche, dans l’église Notre-Dame-des-Enfants, à Nîmes. Pouvez-vous nous présenter ce projet ?   Notre-Dame-des-Enfants est une église située dans le quartier Beau-Soleil, route d’Arles, en bas de la gare, dans le sud de la ville de Nîmes. Construite entre 1930 et 1950, elle est aujourd’hui en mauvais état. Une équipe de restauration et de sauvegarde de cette église a été montée en 2018. Lorsque nous avons lancé notre premier appel aux dons, nous nous sommes dit qu’il fallait donner plus de sens à notre démarche. Une paroisse ne se réduit pas à son église ; c’est d’abord une communauté de « pierres vivantes entrant dans la construction d’une demeure spirituelle » (1 P 2, 5). C’est pourquoi nous souhaitions, au-delà de la restauration matérielle, redonner un élan spirituel à notre église.  Notre-Dame-des-Enfants était fermée depuis 2019, à la suite de profanations. Elle n’était ouverte que le dimanche, pour la messe. En 2022, nous avons pris la décision de l’ouvrir durant toute la période de Noël. Nous avons été étonnés du nombre de visiteurs, pour la majorité des habitants du quartier, et dont la plupart n’étaient jamais entrés dans notre église.  Forts de cette réussite, nous avons souhaité proposer quelque chose de nouveau en 2023. Noël étant la fête chrétienne la plus connue et nos santons étant bien mal en point, nous avons décidé de nous saisir du 800e anniversaire de la création de la crèche par saint François d’Assise pour renouveler la nôtre, mais de manière originale, en l’assortissant d’une exposition « faite maison », baptisée « Ces santons figures et paroles d’Évangile ».   Comment avez-vous organisé votre exposition ?  Nous voulions une proposition qui soit à la fois stimulante pour ceux qui croient et…

Pour continuer à lire cet article
et de nombreux autres

Abonnez-vous dès à présent

Aymeric Rabany

Ce contenu pourrait vous intéresser

A la uneEgliseTribune libreLectures

Benoît XVI et François : deux lectures du Maître de la Terre de Benson, deux pontificats, deux églises ? (3/3)

3 - La démarche synodale comme processus du changement. | C’est bien toute la démarche synodale sur la synodalité qui, par son processus lui-même, est une machine à mettre en œuvre une Église plastique, compatible avec la modernité, c’est-à-dire sans contenu. Et cette démarche synodale trouve sa source, puise son inspiration et sa légitimité dans le concile Vatican II. Quelle lecture faire du Maître de la terre ? Ratzigérienne, bergoglienne ? Au lecteur de se faire une opinion, mais il faut lire Benson. 

+

synode évangélisation église
A la uneEgliseTribune libre

Benoît XVI et François : deux lectures du Maître de la Terre de Benson, deux pontificats, deux églises ? (2/3)

Une volonté farouche de changer de paradigme (2/3) | Tout d’abord, et en amont de l’élection, la volonté farouche de changement de ceux qui ont préparé le règne. En 2007 paraissait un livre très éclairant et remarquablement conçu dans la plus pure tradition de la manipulation de l’opinion. La thèse de ce livre-programme qui devait se révéler prophétique peut se résumer ainsi : l’Église, depuis Constantin et avec pertinacité, s’est éloignée du message évangélique. Ce phénomène s’accentue à partir de la Renaissance quand l’Église s’entête de plus en plus en s’opposant à la modernité. Constatant au XXe siècle que des génocides ont été perpétrés dans des pays chrétiens (Allemagne, Rwanda), il faut en tirer la conclusion que cette manière ancienne d’être chrétien était fausse et qu’il faut refuser les préoccupations dérisoires que sont la connaissance de la foi, le nombre d’entrées au séminaire ou de sacrements célébrés, car tout cela détourne de l’essentiel qui consiste à apporter davantage d’humanité.

+

pape François synode
A la uneEgliseTribune libreLectures

Benoît XVI et François : deux lectures du Maître de la Terre de Benson, deux pontificats, deux églises ? (1/3)

Nous nous interrogions en 2019 (1) sur le regard porté par Benoît XVI et François sur ce roman d’anticipation de tout premier rang qu’est Le Maître de la Terre de Benson. Plus personne (plus personne de sain d’esprit en tous cas) ne prétend à présent à la continuité entre les deux pontificats. Leurs ambitions, leurs idées, leurs spiritualités, leurs tempéraments que tout oppose trouveraient dans ce livre un point commun ? Non, décidément nous ne parvenons pas à comprendre. Si les deux pontifes ont recommandé ce livre puissant, les motifs en sont forcément différents. 

+

François maitre de la terre Benson
A la uneEgliseMagistère

La loi naturelle, une herméneutique à contextualiser ?

L'Essentiel de Thibaud Collin | Le récent ouvrage de Mgr Livio Melina, Le discernement dans la vie conjugale, définit la loi morale comme une lumière sur le vrai bien, contre un paradigme, défendu par Karl Rahner et la cardinal Kasper, qui, sous couleur de pastorale et en tordant la notion de discernement, la présente comme inapplicable.

+

LOI NATURELLE Livio Melina
A la uneEgliseDoctrine socialeMagistère

Dignitas infinita, quels fondements philosophiques ?

Entretien | La dernière déclaration du Dicastère pour la Doctrine de la Foi, Dignitas infinita, datée du 2 avril 2024, revient sur la dignité et sur les droits de la personne humaine. Le texte fait référence à la Déclaration des droits de l’homme de 1948 et s’appuie sur le personnalisme catholique développé au XXe siècle. Explication par Guilhem Golfin, docteur en philosophie et professeur à Paris, contributeur de l’ouvrage La Dignité humaine. Heurs et malheurs d’un concept maltraité. 

+

Dignitas infinita