Au deuxième étage du musée Guimet, dans la rotonde surplombant la bibliothèque, une exposition inédite présente un personnage hors du commun : Alexandra David-Néel. Photographies, lettres manuscrites, ouvrages en langue tibétaine, journaux, vêtements (de son costume de cantatrice à son bonnet de lama bouddhiste), peintures, objets et masques de danse rituelle sont donnés à voir… Cette femme au caractère bien tranché, née d’une mère catholique belge qui ne lui manifesta jamais d’affection, et d’un père français protestant, anarchiste et franc-maçon, qui la mena voir les cadavres de la Commune à l’âge de 3 ans, s’intéressa aux civilisations extrême-orientales à la suite d’une visite au musée Guimet dans sa jeunesse. Son long périple en ces contrées lointaines, qui s’acheva à Lhassa, dura 14 ans. Elle a contribué à la connaissance du Tibet et du Bouddhisme tibétain par l’Occident.
Au sous-sol du musée, de resplendissants kimonos retracent l’évolution de ce vêtement japonais depuis la période d’Edo (1603-1868) jusqu’à notre époque. Apparu au VIIe siècle, il est à l’origine un vêtement de l’aristocratie, plus tard les samouraïs l’adoptent, puis il devient usuel pour toute la population. De soie ou de coton, ils sont ornés de magnifiques couleurs, de broderies ou d’impressions symboliques. En France, il apparaît avec l’engouement pour le japonisme à la fin du XIXe siècle et influence les grands couturiers jusqu’à nos jours.
Musée Guimet, 6 place d’Iéna, 75016 Paris. Tél : 01 56 52 54 33 (de 10 h à 18 h les jours d’ouverture au public). Jusqu’au 22 mai 2017. Ouvert tous les jours sauf le mardi, de 10h à 18h. Chaque premier dimanche du mois, l’accès aux collections permanentes et aux expositions temporaires est gratuit.