Cet été : Jeanne d'Arc, une jeune sainte pour notre temps
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Cet été : Jeanne d'Arc, une jeune sainte pour notre temps
Elle finit sur un bucher, et pourtant, son enfance fut semblable à bien d’autres jeunes filles de France de son époque. Qui est donc cette fille de Lorraine, dont le destin résonne encore de par le monde ?
Qui est Jeanne ? Et comment les historiens peuvent-ils reconstituer l’enfance et l’épopée d’une enfant du peuple, dont la vie est rapidement transformée en légende par ses contemporains ? Les sources sont quasi miraculeuses pour ce XVe siècle si tourmenté : les enquêtes préalables aux deux procès, celui de la condamnation de 1431 et celui de la réhabilitation de 1456, les enquêtes demandées par les membres de sa famille concernés par la mesure d’anoblissement prise par le roi Charles VII, mais aussi les traces laissées dans les archives lorraines par son père, Jacques d’Arc, modeste laboureur, mais doyen du village de Domremy, permettent de reconstituer, avec une faible marge d’erreur, les grandes étapes de la destinée de Jeanne.
Entre la France et le Saint Empire romain
Jeanne serait née le 6 janvier 1412 à Domremy, sur la rive gauche de la Meuse, frontière depuis 843 entre le royaume de France et le Saint Empire romain germanique. Si elle n’est pas sujette du duché de Lorraine stricto sensu, Jeanne appartient à la Lorraine romane et relève de la châtellenie de Vaucouleurs, fidèle au roi de France depuis 1335. L’enfance de Jeanne se partage entre l’éducation dispensée en grande partie par sa mère, Isabelle Romée, profondément croyante, les travaux de femmes (filer le chanvre ou la laine), le labour, la moisson ou la garde des troupeaux. Elle a probablement reçu un minimum d’éducation à l’école ouverte dans la paroisse voisine de Maxey et par son oncle maternel Henri de Vouthon, curé de la paroisse de Sermaize, près de Bar-le-Duc : elle sait signer de son nom, d’une écriture qui dénote une certaine maîtrise. Elle sait aussi monter à cheval, comme ses trois frères…