Cet été : Jeanne d'Arc, une jeune sainte pour notre temps
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Cet été : Jeanne d'Arc, une jeune sainte pour notre temps
Le procès de Jeanne d’Arc à Rouen reste un grand moment de l’Histoire de France. Elle y montra une sagesse peu commune et ses juges un parti pris pour le moins partial…
Quand il publie pour la première fois les Actes complets du procès de Rouen, Robert Brasillach écrit dans sa préface : « Le plus pur et le plus émouvant chef-d’œuvre de la langue française n’a pas été écrit par un homme de lettres. Il est le résultat de la collaboration abominable et douloureuse d’une jeune fille visitée par les anges et de quelques curés mués pour l’occasion en tortionnaires. » Plusieurs années plus tard Jean Cocteau écrivait : « Le plus grand écrivain de langue française, c’est Jeanne d’Arc. »
Beauté et fraicheur de la langue de Jeanne
La première chose que le lecteur découvre à la lecture de ce procès, c’est effectivement la fraîcheur et la beauté de la langue de Jeanne qui est du premier français, sorti tout droit du latin, à sa première source. François Villon naît à Pontoise l’année même de la mort de Jeanne d’Arc à Rouen. On peut aller à cette langue française comme on va à la source. Elle coule fraîche et spontanée, sans aucun apprêt, naturellement poétique, sans recherche. Lorsque les juges demandent à Jeanne quand elle entend ses voix pour la première fois, elle répond par un quatrain : « Et vint cette voix, Environ l’heure de midi, Au temps de l’été, Dans le jardin de mon père. » François Cheng, poète franco-chinois et membre de l’Académie française, dira qu’il s’agit là du plus beau quatrain de la langue française et donc du plus beau quatrain du…