Difficile à accepter pour la sensibilité contemporaine, la guerre apparaît dans beaucoup d’épisodes bibliques qui relatent aussi des massacres ordonnés par Dieu. Jésus lui-même annonce des guerres et cependant il prône la paix, et l’Écriture le couronne « Prince de la Paix ». Comment concilier ces deux aspects ? La guerre est omniprésente dans la Bible. Sans avoir jamais été une grande puissance politique, le peuple d’Israël est à la charnière entre l’Orient et l’Occident, au carrefour des brillantes civilisations qui l’environnent et dominent successivement la région par des guerres de conquête : Akkadiens, Égyptiens, Hittites, Assyriens, Babyloniens, Mèdes, Grecs, Romains… Israël est de tout temps une terre de guerres. Le Dieu de la Bible donne alors souvent l’ordre de partir en guerre ou prend position en faveur de l’un des camps qui s’affrontent pour le rendre victorieux. L’expérience moderne de la guerre totale et, parallèlement, paradoxalement, une plus grande considération pour la dignité de la personne humaine, font de ces scènes, qui occupent une grande place dans notre Bible, un véritable obstacle spirituel pour beaucoup de nos contemporains. Essayons de faire face au problème en prenant en considération les passages les plus difficiles, pour tenter ensuite de les intégrer dans une vision d’ensemble à la lumière du Christ. La première guerre entre Israël et un autre peuple est celle menée par Moïse contre Amaleq au nord du Sinaï pour contrôler l’oasis de Cadès : « Les Amalécites survinrent et attaquèrent Israël à Rephidim. Moïse dit alors à Josué : “Choisis des hommes, et va combattre les Amalécites. Moi, demain, je me tiendrai sur le sommet de la colline, le bâton de Dieu à la main”. » (Exode 17, 9). Le Seigneur répond à la prière de Moïse et déclare : « J’effacerai la mémoire d’Amaleq, je l’effacerai de sous le ciel ! » (v. 14). Il faut croire qu’il existait pourtant des survivants puisque quelques siècles plus tard, le prophète Samuel prescrivait encore au nom de Dieu à Saül, premier roi d’Israël : « Maintenant donc, va frapper Amaleq. Vous devrez vouer par anathème tout ce qui lui appartient. Tu ne l’épargneras pas. Tu mettras tout à mort, hommes et femmes, enfants et nourrissons, bœufs et moutons, chameaux et ânes » (1 Samuel 15,3). Le prophète reprochera sévèrement à Saül de n’avoir pas tout détruit et lui annonce que pour cela il sera déchu de la royauté : « Le Seigneur t’avait envoyé en expédition et avait dit : “Va. Tu…
Pèlerins de l’espérance : L’Année Sainte 2025
Annoncé en 2024 et introduit le jour de l'Ascension par la bulle d’indiction « Spes non confundit », le Jubilé 2025 sera officiellement ouvert le 24 décembre par le pape François à la basilique Saint-Pierre du Vatican.