Loin des poncifs d’Hollywood. Le film de Daniel Rabourdin sort du commun. Pendant une heure et quart, s’enchainent des plans alternant: documents d’archives, témoignages de chercheurs et reconstitutions, tout cela autour d’un thème commun: Les guerres de Vendée.
« Le pardon n’est pas l’oubli », c’est le maitre mot du réalisateur. Celui-ci veut réussir à montrer que ce qui s’est passé en Vendée n’était que les prémices d’un nouveau type de barbarie: le génocide. Ce type de massacre qui consiste, comme le rappelle Reynald Secher en « la conception ou la réalisation ou la complicité tant dans la conception que dans la réalisation de l’extermination partielle ou totale d’un groupe humain de type ethnique ou racial ou politique ou religieux ». Si le massacre a cessé, il existe un autre crime dénoncé par le film, c’est celui théorisé et nommé par Reynald Secher: le mémoricide, qui consiste à « nier, relativiser, justifier, partiellement ou totalement, dans le temps un acte premier de génocide ».
Nous suivons la mise en oeuvre du génocide par les révolutionnaires, les premières provocations avec la confiscation des biens du clergé ainsi que la constitution civile du clergé. Le début des conflits avec les guerres du front de l’Est, les mobilisations forcées, les premiers soulèvements pendant lesquels les paysans ne sont armés que de bâtons, faux, piques… Les premières victoires face à une armée désorganisée qui peine à mesurer l’importance de ce qui se joue et qui n’arrive pas à tenir tous ses fronts.
Puis c’est l’escalade de la violence, le retour des armées du front de l’Est, aguerries, celles-ci déferlent sur la Vendée avec un mot d’ordre « dépopulationner ». Le massacre commence, femmes, enfants, vieillards… pas de pitié. Les choix stratégiques mènent les vendéens à la déroute, c’est la virée de Galerne, malgré quelques victoires, les effectifs s’amenuisent. Sur plus de 100 000 vendéens ayant traversé la Loire vers le Nord, seulement 4000 arriveront à la retraverser vers le Sud. Les colonnes infernales brûlent tout et ne font pas de quartiers.
Malgré les horreurs commises, c’est sur une note d’espoir que s’achève la projection. Cela pour bien montrer que ce n’est pas une volonté de vengeance ou un esprit de rancune qui anime le réalisateur du film, mais bien une dimension pacificatrice. La paix et le deuil ne sont possibles pour Daniel Rabourdin que dans la vérité. Par ailleurs, animé par sa foi catholique, il souhaite faire de son oeuvre un support d’évangélisation, la vengeance n’y aurait pas sa place.
N’ayant pas réussi à toucher les cinémas. Le réalisateur propose de diffuser son film en passant par les paroisses. Pour cela c’est très simple, il uffit de contacter la production sur rebellion.rabourdin@gmail.com .
Il est également possible de passer par le site pour acheter le DVD.
Un docu-drame à voir et à faire voir.