Le Pape rend hommage à saint Jean-Paul II, le « grand de la miséricorde »

Publié le 26 Mai 2020
Le Pape rend hommage à saint Jean-Paul II, le "grand de la miséricorde" L'Homme Nouveau

Commentaire du message vidéo du pape aux jeunes de Cracovie à l’occasion du centenaire de la naissance de Saint Jean-Paul II

Lundi dernier 18 mai, l’Église fêtait le centenaire de la naissance de saint Jean-Paul II  à Wadowice le 18 mai 1920. Après une enfance et une jeunesse difficiles, avec la mort de sa mère et de son frère aîné, puis un plus tard de son père, il connut les atrocités de la guerre puis la farouche persécution communiste dans les années 1950 sous Staline, quand le primat du millénaire dirigeait de main ferme l’Église polonaise. Réputé pour ses qualités intellectuelles, sa force spirituelle, l’intensité de sa foi, sa santé et son amour pour le sport, son don des langues, sa capacité de prière et en particulier sa dévotion mariale, cet homme exceptionnel ne pouvait que devenir le grand ami des jeunes. Même vieux, ce pape a de fait su rayonner la jeunesse de l’Esprit et de l’Église. Il est, on le sait, à l’origine des journées mondiales de la jeunesse et le pape François se rappelle avec émotion la journée à Cracovie en 2016.

Le regard toujours fixé sur le Rédempteur de l’homme (titre de sa première encyclique), Jean-Paul II fut un apôtre de l’Évangile de la vie en luttant désespérément contre la culture de mort. Fasciné par le mystère de Dieu, il fut passionné pour le mystère de le vie. C’est ainsi qu’il prépara l’Église à franchir le seuil du troisième millénaire, en consacrant à chacune des Personnes de la Trinité, les trois dernières années qui y conduisaient. Il respecta toutes les exigences de l’Évangile, mais ce qui le touchait le plus dans l’Évangile, ce fut certainement la miséricorde divine. Pénétré du message de sœur Faustine, il consacra son encyclique au Père sur ce thème de la miséricorde, nous obligeant tous à considérer de plus près ce qui constitue comme la carte de visite de Dieu, même si la mentalité contemporaine semble s’opposer au Dieu de miséricorde, en tendant à éliminer de la vie et même à ôter du cœur humain toute notion de miséricorde. Le mot et l’idée de miséricorde semblent de fait mettre mal à l’aise l’homme contemporain, qui, grâce à un développement scientifique et technique inconnu jusqu’ici, semble être devenu maître de la terre qu’il pense avoir soumise et dominée. Né d’une nation rayée de la carte pendant 150 ans environ mais qui grâce à sa foi catholique préserva intact son riche patrimoine, comme il le rappela dans son discours à l’Unesco, il portait sur toute chose un regard de foi. C’est ainsi qu’il prépara surtout la jeunesse venue nombreuse à Tor Vegliata pour le grand jubilé de l’an 2000.

Outre la jeunesse, il s’intéressa avec prédilection à la famille qu’il défendit contre toutes les menaces qui l’assiégeaient, et aussi à la femme dont il saisissait avec un sens particulièrement aigu la spécificité et la beauté de la vocation. Mais il s’intéressa en réalité à tout être humain et tous peuvent aujourd’hui puiser à son immense et si riche enseignement. Les difficultés actuelles sont grandes et apparemment insolubles. Jean-Paul II voyait dans la sainteté le remède unique pour enlever les obstacles immenses qui se présentaient à une humanité, dont le plus grand péché était d’avoir perdu le sens du péché et par là le sens de Dieu. Les grosses difficultés qu’il connut lui ont permis en fait d’acquérir une maturité exceptionnelle qui lui servit beaucoup durant les vingt-six années de son pontificat. Et surtout, il mis sa confiance en Marie. Sa devise « Totus tuus » est en soi éloquente pour tous ceux qui veulent courir le risque de suivre Jésus et de prendre à suite sa croix. C’est ainsi que tous et chacun pourront travailler à la nouvelle Pentecôte voulue par Dieu.

Ce contenu pourrait vous intéresser

À la uneÉglise

Carmélites de Compiègne (4/4) : Des martyrs tardivement reconnus

DOSSIER « Carmélites de Compiègne, 230 ans après, un témoignage universel » | La canonisation toute récente des carmélites de Compiègne est une exception. En effet, un seul martyr de la Révolution, Salomon Leclercq, avait jusqu’alors été ainsi honoré par l’Église. Une réticence étonnante quand on connaît les nombreuses exécutions de victimes inspirées par la haine de la foi.

+

martyr
À la uneÉglise

Carmélites de Compiègne (2/4) : La dernière à l’échafaud

DOSSIER « Carmélites de Compiègne, 230 ans après, un témoignage universel » | Le témoignage sur le martyre des carmélites, mis par écrit par la survivante de la communauté, impressionna assez fortement l'écrivain allemand Gertrude von Le Fort pour qu'elle en tire en 1934 une nouvelle centrée sur un protagoniste de fiction, Blanche de La Force.

+

carmélites de Compiègne
À la uneÉgliseÉglise de France

Carmélites de Compiègne (1/4) : La véritable histoire 

DOSSIER « Carmélites de Compiègne, 230 ans après, un témoignage universel » | Canonisées en 2024, les carmélites de Compiègne sont, par leur destin dramatique et leur mort exemplaire, rapidement devenues célèbres. Elles avaient en toute connaissance de cause accepté de se sacrifier, sur la foi d’une prophétie, pour sauver le catholicisme menacé d’éradication par la Révolution. Récit d’un martyre.

+

carmélites de Compiègne