Le successeur de Pierre est l’évêque de Rome

Publié le 11 Mar 2013
Le successeur de Pierre est l’évêque de Rome L'Homme Nouveau

Nous continuons ici l’approfondissement de la théologie touchant le ministère pétrinien, toujours à partir de l’œuvre du cardinal Charles Journet.

« Dans la perspective catholique, quand Pierre arrive à Rome, il est, par la promesse irrévoquée et toute-puissante de son Maitre, le fondement qui a pour raison de soutenir l’Église contre les assauts de l’enfer, l’intendant du Royaume des cieux, le pasteur visible, en l’absence du Christ, de ses agneaux et de ses brebis, bref le vicaire du Christ sur la terre, le dépositaire d’un pouvoir transapostolique sur l’Église universelle.

Quand donc il vient à Rome pour y fixer non seulement sa résidence, mais son siège, sa chaire, comme Jacques avait fixé la sienne à Jérusalem, le pontificat romain particulier sera résorbé dans le pontificat transapostolique universel, en sorte que c’est le même pontife qui sera désormais, par un seul pontificat, pontife romain et pontife universel. En joignait ensemble indissolublement le pontificat romain et le pontificat universel, Pierre indiquait à l’Église future, par un caractère précis, où serait la chaîne de ses successeurs.

Notons-le, autre chose est la résidence, autre chose le siège. La résidence peut être transportée ailleurs, comme elle le fut en Avignon. Le pape, en droit, resterait évêque de Rome même détruite.

Que Pierre soit venu à Rome et y soit mort martyr, c’est un fait historique que les historiens des origines chrétiennes ne cherchent plus à mettre en doute. Mais la jonction indissoluble du pontificat romain et du pontificat universel est en outre, pour le croyant, un fait dogmatique, relevant d’une certitude supérieure. Nous savons que, même si Pierre n’était jamais venu à Rome, il pouvait, où qu’il se trouvât, reporter sur le siège de Rome le pontificat transapostolique de l’Église universelle. Ce qui est en cause, Soloviev l’a bien vu, c’est « la transmission spirituelle et mystique du pouvoir souverain » au siège de Rome. »

Extrait de Théologie de l’Église, cardinal Charles Journet, Desclée, pp. 163-164, 1987.

Ce contenu pourrait vous intéresser

À la uneÉgliseLiturgie

Veiller dans la joie du Règne à venir

L’Esprit de la liturgie | À la fin de l’année liturgique, les lectures rappellent avec gravité la venue du Christ en gloire, tandis que commence l’Avent. De la fête du Christ-Roi au premier dimanche de l’Avent, la liturgie nous invite à accueillir le Règne de Dieu dès maintenant.

+

christ-roi règne joie
À la uneÉgliseLiturgie

La pause liturgique | Kyrie 13, Stelliferi Conditor orbis (Fêtes des saints)

Voilà un beau Kyrie du 1er mode, tout en progression intensive, du début jusqu’à la fin. Il est daté du XIᵉ siècle. Il suit un schéma en abcc’ : trois Kyrie identiques, trois Christe identiques mais avec une mélodie différente de celle des Kyrie ; deux Kyrie identiques mais originaux, et le dernier dédoublant la mélodie des deux avant-derniers Kyrie, avant une finale qui lui est propre. 

+

kyrie communion
À la uneÉglise

Missa, l’entraide catholique au service de la tradition

Initiatives Chrétiennes | Créé en 2004, le réseau Missa met en relation les catholiques attachés au rite tridentin à travers toute la France. Annonces religieuses, échanges professionnels, entraide concrète : ce système pionnier continue de tisser des liens entre les communautés traditionalistes. Entretien avec Arnaud Lépine, coordinateur du réseau.

+

missa