Léon XIV poursuit sa catéchèse pour le Jubilé 2025 intitulée « Jésus-Christ notre espérance » : IV. La Résurrection du Christ et les défis du monde actuel 1. Le Ressucité, source vivante de l’espérance humaine.
Ayant terminé son enseignement sur la vie de Jésus notre espérance, à partir des évangiles, depuis sa naissance jusqu’à sa Résurrection, le Pape s’attarde maintenant, sur le fondement même de notre foi : la Résurrection. Dans l’Audience générale du 15 octobre et les suivantes, il va montrer comment elle est capable de relever tous les défis actuels. En effet, le Christ ressuscité répand sa lumière salvifique également sur notre monde contemporain, pour donner une solution viable aux questions et défis qui le tourmentent.
Notre vie demeure bien souvent chaotique, avec des chauds et des froids, selon les périodes et les expériences diverses de notre vie. La joie succède à la tristesse et inversement ; la précarité succède au rassasiement ; l’échec à la réussite et l’on pourrait continuer ainsi pour éclairer l’expérience paradoxale que nous vivons quotidiennement.
L’historicité de la résurrection
Mais avant de poursuivre l’enseignement pontifical, il faut parler d’un point capital de notre foi, pourtant contesté par un bon nombre d’exégètes et de théologiens : l’historicité des récits évangéliques de la Résurrection. Entendons-nous bien. Il ne s’agit pas de nier purement et simplement la Résurrection qui sera toujours un mystère et donc de soi improuvable. Il s’agit de plus que cela. Partant du fait que la Résurrection du Christ n’a pu être vérifiée humainement, beaucoup d’exégètes en déduisent qu’il n’y a aucune preuve historique et cela va à l’encontre du magistère universel et constant de l’Église.
Je ne citerai que Paul VI, qui disait aux membres d’un Symposium sur la Résurrection en 1970 :
« Aujourd’hui même, nous voyons cette tendance moderniste manifester ces ultimes conséquences dramatiques, allant jusqu’à nier chez les fidèles qui se disent chrétiens la valeur historique des témoignages inspirés, ou plus récemment interprétant de façon purement mythique, spirituelle ou morale la résurrection physique de Jésus. »
Une soif à combler
Finalement au cours des journées, nous ressentons une certaine lassitude et un manque grave. Oui, quelque chose nous manque et cela nous empêche d’être pleinement heureux. L’infini de notre cœur ressent une soif difficile à combler. Pensons souvent à l’évangile de la Samaritaine. Jésus est le seul qui pourra combler notre soif. Mais ne confondons pas l’optimisme qui déçoit toujours, avec ce que la vertu théologale d’espérance promet et tient. L’espérance est une vertu théologale, c’est-à-dire qu’elle a Dieu pour objet, Dieu attendu et espéré.
Jésus ressuscité est la garantie de notre espérance : il est un abri sûr. Il est la vraie source qui comblera notre soif d’éternité. Comme l’eau, Jésus nous désaltère et nous rend fertile et vivant. Jésus est pour nous cette oasis de fraîcheur qui panse nos plaies. Jésus est le Bon Samaritain. Tel est l’objet de notre espérance. Jésus est la source qui donne l’eau qui jaillit en vie éternelle, source qui ne se tarit jamais.
Ajoutons que Jésus désaltère notre soif par le don de l’Esprit Saint. Souvenons toujours des mots de saint Paul : « l’espérance ne trompe point, parce que l’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné. » Plus nous goûtons au mystère de Dieu et plus nous sommes attirés par lui.
Le Pape cite la célèbre hymne à la beauté de saint Augustin. Que Marie, l’Immaculée, celle qui n’a jamais péché, n’a jamais douté, nous fasse comprendre que de la Résurrection du Christ jaillit l’espérance qui nous fait déjà sur terre goûter le Sabbat des Sabbats, le Sabbat éternel, si merveilleusement chanté par saint Augustin à la fin de la Cité de Dieu.
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