Il y a 10 ans, le 18 octobre 2015, le pape François canonisait les saints Louis et Zélie Martin. Le 1er octobre 2025, jour de la sainte Thérèse et à l’occasion du 10ᵉ anniversaire de cette canonisation, Léon XIV a adressé un message sur le premier couple déclaré saint.
Le 18 octobre dernier, nous fêtions le dixième anniversaire de la canonisation des parents de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, Louis et Zélie Martin Guérin. On sait effectivement que les saints époux ont vécu le service chrétien dans la famille, construisant jour après jour une atmosphère pleine de foi et d’amour ; et dans ce climat ont germé les vocations de leurs filles, parmi lesquelles sainte Thérèse de l’Enfant Jésus.
J’ajouterais volontiers Léonie. Celle-ci est peu connue, et pourtant ! Après une enfance très malheureuse, en particulier en raison d’une domestique méchante et agissant sous une emprise démoniaque, elle a finalement trouvé sa voie à la Visitation de Caen. Pratiquant la petite voie de sainte Thérèse qui était sa petite sœur, elle est parvenue aux cimes de la sainteté, ce qu’a reconnu l’Église en la déclarant vénérable. Pour ceux qui le pourraient je recommande la lecture du livre récent de Madeleine de Gourguff.
Bien qu’il ne fût pas le premier béatifié, car le couple italien Quatrocchi Beltrame le fut avant, le couple Martin fut effectivement le premier couple canonisé. Qu’a donc voulu l’Église en canonisant ce couple ? D’abord et avant tout, elle a voulu rappeler la sainteté du mariage. N’oublions pas en effet que cette canonisation a eu lieu durant le Synode sur la Famille. À l’inverse des cathares, l’Église reconnaît non seulement la sainteté du mariage, mais encore que les époux peuvent et même doivent se sanctifier, non pas malgré mais en raison et à travers le mariage.
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C’est pourquoi, après avoir voulu vivre chastement leur mariage, comme le feront plus tard Jacques et Raïssa Maritain, Louis et Zélie comprirent que telle n’était pas leur vocation, car telle n’était pas la volonté de Dieu. Ils eurent donc des enfants ! La vie ne fut pas toujours facile, car la croix est sur la route de tous ceux qui veulent devenir des saints, c’est-à-dire vivre jusqu’au bout les exigences de leur baptême.
C’est pourquoi le Pape souhaite que l’exemple des époux Martin devienne contagieux et pour cela, il invite tous les couples à « mieux connaître la vie et les mérites de ces époux et parents incomparables, afin que les familles, si chères au cœur de Dieu mais aussi parfois si fragiles et éprouvées, puissent trouver auprès d’eux, en toutes circonstances, le soutien et les grâces nécessaires pour continuer la route », et j’ajouterais : pour parvenir comme eux à la plus haute sainteté que veut d’ailleurs Dieu pour tous les couples, car il existe une vraie vocation au mariage, qui n’est rien d’autre que la sainteté.
Mais l’on nous dira : c’est trop pour nous. Eux étaient des saints et pas nous ! C’est à mon avis oublier trois choses.
D’abord, la puissance de la grâce : le mot impossible n’existe pas pour Dieu qui est tout puissant, comme l’ange Gabriel l’a dit à Marie à qui il annonçait la vocation incomparable de la maternité divine : « rien n’est impossible à Dieu ».
C’est oublier aussi, avec le Concile, l’appel universel à la sainteté.
Enfin, c’est ignorer que les parents Martin n’ont rien fait d’extraordinaire : leur grâce fut d’accomplir les choses ordinaires de la vie courante de façon extraordinaire. Les saints couples de la porte d’à côté, pour reprendre l’expression chère au pape François, sont plus nombreux qu’on ne le croit.
Cela devrait donner courage aussi à ceux qui hésiteraient de se lancer dans cette voie du mariage, aussi bien d’ailleurs pour les chrétiens que pour ceux qui ne partagent la foi chrétienne.
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