L’exposition l Aristide Maillol (1861-1944). La quête de l’harmonie

Publié le 17 Juin 2022
L'exposition l Aristide Maillol (1861-1944). La quête de l’harmonie L'Homme Nouveau

Quand on évoque Maillol, on pense à ses sculptures de femmes fortes dénudées près desquelles on passe sans s’arrêter entre le Louvre et le jardin des Tuileries. Or l’exposition du musée d’Orsay, organisée suivant un parcours chronologique, dévoile les différentes étapes de sa vie artistique permettant de mieux appréhender sa démarche. Aussi apprend-on qu’il fut d’abord un peintre de grand talent.

À l’entrée, un autoportrait révèle son visage mince pourvu d’une longue barbe sombre, peint dans l’esprit de Courbet, artiste qu’il admire. D’autres tableaux, L’enfant couronnée, La couronne de fleurs… montrent les influences des artistes qu’il côtoie, Maurice Denis et les Nabis, mais aussi Whisler (Tante Lucie) ou encore Gauguin dont on voit très clairement les références dans La Vague (v. 1994) ou sur ses premiers bois sculptés. On note également qu’il s’intéresse très tôt à différentes techniques artistiques. Il crée de belles maquettes de tapisseries qu’il fait exécuter par des brodeuses, pratique la céramique… Mais sa fascination pour le corps féminin aux formes généreuses et idéalisées est tout de même au centre de ses recherches. Il esquisse, croque, grave ses modèles, bases pour ses monumentales sculptures de type classique, très épuré et sensuel, marqué par l’art grec qu’il admire.

Dans cette première rétrospective depuis 1961, plus de 200 œuvres sont données à voir : des sculptures, des dessins, des gravures, des toiles et des éléments décoratifs. Ces réalisations sont présentées en dialogue avec celles de ses amis artistes (Maurice Denis, Auguste Rodin, Pierre Bonnard, Edouard Vuillard, Auguste Renoir…).

Une découverte !

Jusqu’au 21 août 2022. Musée d’Orsay 1 Rue de la Légion d’Honneur, 75007 Paris. Tél. : 01 40 49 48 14. Ouvert du mardi au dimanche de 9 h 30 à 18h, nocturne le jeudi jusqu’à 21 h 45. Fermé le lundi

Un superbe catalogue complète l’exposition : Maillol, collectif, Éditions du M.O et Gallimard, 352 p., 45 €.

Photo : Aristide Maillol (1861-1944). La Couronne de fleurs,1889, Huile sur toile H.129,8; L. 161cm,Tokyo, musée national d’Art occidental.Photo © akg-images / Erich Lessing.

Celine Vicq

Celine Vicq

Ce contenu pourrait vous intéresser

À la uneCultureLes croisades au risque de l'Histoire

Les Croisades (1) | La première croisade

HORS-SÉRIE « Les croisades au risque de l'Histoire » | Considérée par beaucoup comme la seule véritable, la première croisade, qui répondait à un appel de l’empereur byzantin Alexis Comnène, mena les pèlerins à Jérusalem au bout de trois ans de luttes, marches, rivalités et autres épreuves. Des principautés s’y établirent l’une après l’autre, et assurèrent une présence chrétienne en ces Lieux saints pendant près de deux siècles.

+

croisade
À la uneCultureLectures

Charles et Zita, exemple d’engagement dans le mariage

Recension jeunesse | La rédaction de L’Homme Nouveau vous propose une page recension de lectures jeunesse pour les vacances, avec un choix éclairé de quelques histoires à lire ou faire lire, notamment Charles et Zita, un destin pour la paix, de Clotilde Jannin, et d'autres activités. À retrouver dans le n°1836.

+

visuel articles zita zita
Culture

De l’ekklesia à la basilique : les mots de la foi

C’est logique ! de François-Marie Portes | L’été est souvent l’occasion de redécouvrir le patrimoine chrétien de nos églises et abbayes. Mais au-delà des pierres, que disent les mots que nous utilisons pour les désigner ? De la basilique à l’église, du qahal hébreu à l’ekklesia grecque, plongée dans l’héritage sémantique du christianisme.

+

ekklesia basilique